162 coffres braqués en plein Paris

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avec Pierre de Cossette et Mathieu Charrier , modifié à
Le casse a eu lieu dans une agence du Crédit lyonnais. Impossible de savoir ce qui a été volé.

Impossible de savoir quel est le butin emporté par les malfaiteurs qui ont braqué dans la nuit de samedi à dimanche une agence du Crédit lyonnais-LCL, avenue de l’Opéra, en plein cœur de Paris. Seule certitude dans l’immédiat : selon des informations Europe 1, sur les 545 coffres que contenait la salle, 162 coffres de particuliers ont été forcés. 125 clients du Crédit Lyonnais sont concernés.

 

La banque, qui a appelé un à un les clients concernés, n'est pas en mesure d'évaluer le montant du vol "en raison du principe de confidentialité" qui entoure les dépôts dans les coffres. La police devra attendre que l'ensemble des clients aient porté plainte ou fait leur déclaration à un assureur avant de pouvoir établir un préjudice sommaire.

C'est "absolument invraisemblable"

Michel Barnich, l’un des clients de cette agence du Crédit lyonnais-LCL, est en colère. Deux de ses coffres auraient "apparemment" été vidés. Ils contenaient plusieurs bijoux de famille dont il sera pour lui difficile d’établir la valeur. "Qu’il n’y ait pas un représentant du Crédit Lyonnais aujourd’hui pour nous accueillir est absolument invraisemblable", regrette-t-il au micro d’Europe 1.

Le casse a duré toute la nuit, de 22 heures le samedi soir à 7 heures du matin le dimanche. Les trois ou quatre malfaiteurs ont profité du fait que l’agence du Crédit lyonnais-LCL est en travaux depuis plusieurs semaines pour s’introduire, via les sous-sols, dans la salle des coffres. Sans en forcer la porte blindée puisqu’ils se sont attaqués directement au mur.

Pour s'introduire dans la salle des coffres au sous-sol de la banque, les cambrioleurs, lourdement outillés, sont passés par les caves voisines et par des gaines de ventilation avant de percer le mur épais de l'agence.

La sécurité à la hauteur ?

Michel Barnich est passé de nuit à proximité de l’agence bancaire. Pour lui, les mesures de sécurité n’étaient pas à la hauteur. "Il y avait deux garçons qui gardaient cela, je me suis demandé si c’était des SDF ou des gardiens professionnels", raconte même ce client.

L’enquête ne fait que débuter mais elle s’annonce complexe. Les malfaiteurs ont pris soin, avant de partir, de provoquer un incendie, qui a déclenché un système d’arrosage automatique, inondant les lieux. C'est le vigile, ligoté et séquestré, qui a fini par donner l'alerte.