Le journal de l'économie d'Axel de Tarlé

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le prix moyen d'une voiture a baissé l'an dernier. Une baisse d'environ 1000 euros. C'est la première fois depuis plus de 50 ans que le prix des automobiles diminue !

Ca y est, on est sorti du toujours plus cher, toujours plus gros, toujours plus polluant. "Quand les historiens de l'automobile retraceront son parcours, 2008 risque fort d'apparaitre comme une année charnière dans l'évolution de l'espèce à 4 roues" écrit sur un ton presque solennel le journal "l'argus de l'automobile" qui depuis 50 ans réalise cette enquête sur la taille, le prix et la puissance des voitures vendues en France. Puisque, pour la première fois, tout ces chiffres étaient en baisse l'an dernier. En 2008, la voiture moyenne vendue en France a perdu 2 centimètres. Elle ne mesurait plus que 4 mètres 15 (contre 4 mètre 17 un an plus tôt). De même, elle a maigri, elle a perdu 40 kilos l'an dernier. Et, elle, est moins chère. 1000 euros de moins, avec un prix moyen d'un peu moins de 19. 000 euros. Et, ça c'est la première fois que ça arrive.

Toute la question est de savoir : si c'est une tendance de fond, ou bien si une fois, la crise passée, le prix, la taille et le poids vont repartir de l'avant ?
Bien sûr, les auteurs de l'étude expliquent cette baisse de l'an dernier par la crise économique, mais pas seulement, la flambée des prix de l'essence est également en cause, ainsi que l'éco-taxe. Et c'est justement ce qui permet de penser qu'on est peut-être face à vrai tournant...C'est très net aux Etats-Unis. Le prix de l'essence est franchement reparti à la baisse. Et bien pourtant, malgré tout, les Américains continuent de laisser leur voiture au garage.En tous les cas, la consommation d'essence continue de baisser aux Etats-Unis, de plus de 6 % sur un an. Comme si nous avions changé nos habitudes, que nous étions moins flambeurs au volant. Bien sûr, ce changement n'est pas neutre pour l'industrie automobile. D'ailleurs, il n'est qu'à voir les rumeurs de fusion dans tous les sens en ce moment dans le secteur. Cela peut vouloir dire également, que -faute de consommation - le prix du pétrole, de l'essence, pourrait rester bas pour un certain temps.

Le baril de pétrole demeure sous les 50 dollars (contre un pic - rappelons-le - à 147 dollars en juillet dernier). Un coup d'œil sur la Bourse de Tokyo : -1,5%.