La revue de presse de Michel Grossiord

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les "recalés" du récent remaniement ministériel font entendre leurs voix dans les pages des quotidiens.

Une semaine après le remaniement, ceux qui n’ont pas été reconduits ont encore du mal à s’en remettre. Mais la presse ne les abandonne pas : Le Parisien et Les Echos consacrent une page au blues des ministres recalés.

Les nouveaux membres du gouvernement ont eu droit lors du séminaire d’hier à Matignon à la leçon préférée de François Fillon : vous n’êtes pas des people, pas des stars ! Les virés n’entendent pas voir disparaître si vite leur capital plus ou moins grand de notoriété. Le plus audacieux se veut même menaçant, l’air de rien. Yves Jégo, qui a appris qu’il n’était pas reconduit à l’Outre-Mer par un coup de fil de l’Elysée 20 minutes avant l’annonce officielle, entend « user » de sa « liberté de parole ». Diantre ! Que veut-il dire au point de sous-entendre qu’il pourrait régler quelques comptes, par exemple dans un livre ? Les proches du président de la République ont conscience de l’avoir traité un peu brutalement. « Il faudra le rappeler », dit l’un d’eux, parlant d’une nécessaire « câlinothérapie ». L’amertume est le lot commun de tous les recalés (sauf peut être Bernard Laporte qui fut le plus chouchouté) : Christine Albanel, qui devrait être bien traitée (elle rêve de la présidence d’Arte dont le patron Jérôme Clément vient d’être reconduit) ; Roger Karoutchi, terriblement déçu ; Christine Boutin, qui fut choquée d’apprendre son éviction au journal de 20 heures. Les Echos évoquent des « lendemains compliqués » pour les anciens ministres, mais Le Parisien prend soin de noter qu’aucun ne finira au Pôle Emploi : la loi prévoit que les ministres sortants conservent leur salaire pendant 6 mois s’ils ne retrouvent pas d’activité. Et la plupart ont un fauteuil de parlementaire qui les attend.

L’alternative proposée aux salariés alsaciens du fabricant de lampes Osram est moins réjouissante : une baisse de salaires, ou alors c’est la porte !

L’affaire fait grand bruit, note Le Figaro Economie alors qu’une partie de la presse a évoqué un « chantage de la direction de cette filiale de l’allemand Siemens ». La proposition : une baisse de salaire de 12,5% étalée sur 3 ans. Les 108 salariés (sur 600) qui ont refusés sont licenciés. Le comité d’entreprise de l’usine Osram de Molsheim dans le Bas Rhin a porté l’affaire en justice, l’audience devant le tribunal de grande instance de Strasbourg est fixée à vendredi. Le fabricant met en avant le prochain abandon des ampoules à filament au profit des ampoules basse consommation imposé par une directive européenne pour justifier sa recherche d’économies. La durée de vie des nouvelles ampoules pourra atteindre 8 ans. Ce qui va rendre leur renouvellement beaucoup moins fréquent.

La grippe A, ça se complique !

Le virus ne prend pas de vacances. « C’est la tuile », constate Libération. Les autorités sanitaires espéraient passer entre les gouttes, se disant que l’épidémie aurait la bonne idée d’épargner les écoles avant leur fermeture pour l’été. Or ce n’est pas franchement le cas. Pas de panique : si le virus se propage vite, il n’est pas plus pathogène que celui de la grippe saisonnière. Roselyne Bachelot déplore l’absence de répit estival dans Le Parisien, et détaille le plan d’action : rappel des précautions aux voyageurs, maillage sanitaire du territoire grâce à un réseau de 400 hôpitaux de proximité au lieu des 100 actuels. 278 : c’est le nombre de cas confirmés en France à ce jour. Les colonies de vacances , les centres de loisirs devront prévoir des lieux pour isoler les malades. L’infirmerie , ça sert à ça. Une bizarrerie : Un spécialiste relève que le virus semble infecter beaucoup moins les personnes âgées, lesquelles peuvent avoir une immunité résiduelle !
Essayez de vous souvenir si dans le passé vous avez croisé un virus de type H 1 N 1… dans les années 50 !