La revue de presse de Michel Grossiord

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Rédaction Europe1.fr , modifié à

Jusqu’où ira le "Noemiegate", s'interroge la presse ce matin.

Jusqu’où ira le "Noemiegate", expression désormais consacrée par la presse pour qualifier l’affaire dans laquelle s’empêtre Silvio Berlusconi ?

Il va manquer, à la suite d’une décision de justice prise au nom du droit à la vie privée, quelques centaines de photos pour satisfaire la curiosité du public : les clichés du paparazzi Antonelo Zappadu qui avait braqué son téléobjectif (à un kilomètre de distance) sur la villa Certosa, le domaine babylonien édifié par Silvio Berlusconi sur la Costa Esmeralda en Sardaigne. On y verrait la fameuse Noémie lors des fêtes organisées pour le passage à la nouvelle année. Elle parmi quelques dizaines de jeunes femmes amenées là à bord de jets privés et en échange de bijoux et d’argent ! "Des figures de vierges en quête de succès, de notoriété et d’argent, qui s’offrent au dragon", a commenté l’épouse bafouée qui a demandé le divorce. La villa Certosa, "le Harem de Silvio" avance l’hebdomadaire L’Espresso qui appartient au même groupe que la Repubblica, le quotidien menant la vie dure au président du Conseil italien sur sa relation avec la nymphette napolitaine. "Le scandale aux trousses", titre Libération qui ne plaide pas pour autant pour la "sainte moralité privée" ; elle "ne garantit pas une bonne politique", écrit François Sergent qui cite comme contre-exemple... Monica ! "Monica n’avait pas empêché Clinton d’être un grand président", écrit mon confrère qui comme c’est curieux présente la femme comme la figure coupable. Monica Lewinski étaient pour le moins majeure à l’époque du scandale à la Maison-Blanche.

Silvio Berlusconi continue de gouverner presque comme si de rien n’était...

Il a annoncé hier qu’il se rendrait le 15 juin aux Etats-Unis pour rencontrer le président Obama, précise Le Figaro, et "discuter des nouvelles règles économiques et financières mondiales". Cocasse quand on sait qu’il a été régulièrement accusé de conflit d’intérêt entre ses activités d’homme d’affaire et d’homme politique. La construction d’un nouveau capitalisme, avec des règles éthiques, c’est l’un des chantiers de l’Europe selon Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Les journaux doutent que leur texte commun comme les thèmes débattus par les partis réveillent une campagne atone à J -6. Manchette du Parisien... Interrogation du Télégramme : Comment secouer les abstentionnistes ? Et si finalement, le meilleur argument en faveur de l’Europe était ce bel oiseau à la Une de France-Soir ? "L’A 380 arrive". Symbole de ce que peut faire l’Union européenne en travaillant ensemble, le géant des airs se posera demain matin à 6 h 55 à Roissy pour la première fois, sous les couleurs de Singapour Airlines. Un mot de politique : le député socialiste Manuel Valls signe une longue tribune dans Le Figaro pour annoncer qu’il votera la nouvelle loi réprimant la participation à une bande violente. "Elle pourrait combler utilement une lacune du droit", écrit-il, précisant que son vote n’aura d’autre critère que celui de l’efficacité de la mesure contre la délinquance. Manuel Valls se rallie à Christian Estrosi, qui va déposer la proposition de loi, et à Nicolas Sarkozy, même s’il accuse ce dernier d’avoir instrumentalisé la question de l’insécurité à la veille du scrutin européen.

Tous les journaux l’annoncent : la terre a tremblé.

Tremblement de terre battue... Nadal éliminé par le Suédois Söderling, le style de l'Equipe fait merveille ce matin avec ce coup de théâtre "Exproprié sans préavis !" sous ce titre, on lit que Nadal, le seigneur de la terre, l'invincible, le tyran qui régnait sans partage sur Roland Garros a perdu. L'Equipe évoque encore la chute de la statue du dictateur. L'auteur du crime de lèse-majesté est donc ce Suédois, Robin Söderling qui, lit-on dans L'Equipe, avait déjà singulièrement déplu à son vaincu lors de leur rencontre à Wimbledon en 2007 en singeant la curieuse habitude de Nadal de se gratter les fesses entre les points. Le tournoi est orphelin de son quadruple vainqueur ajoute encore l'Equipe qui lance toutefois : allez les petits, Tsonga et Monfils. Figurez-vous que ce dernier, qui se défend longuement dans une interview à l'Equipe ce matin d'être un glandeur, un clown ou un fumiste se voit bien dans quelques années... trader ! C'est un job qui le passionne. "Une banque va me former." dit Gaël Monfils. Il a raison, au moment où on constate que les salaires et les bonus des traders sont partout dans le monde, repartis à la hausse.