La revue de presse d'Emmanuel Maubert

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Travailler plus pour... retarder la maladie d'Alzheimer.

Ce matin, une étude qui va intéresser tout le monde... Une étude sur la maladie d’Alzheimer.

Oui, et le principal enseignement, c’est que nous tous, serions bien inspirés de travailler plus longtemps. Alors, non pas pour gagner plus, mais pour vivre plus, et surtout, vivre mieux. Le Figaro s’est donc procuré une très sérieuse étude britannique qui démontre que "retarder le départ à la retraite réduit le risque d’Alzheimer". D’après les scientifiques de l’Institut de Psychiatrie du King’s Collège de Londres, "partir à la retraite le plus tard possible a des effets bénéfiques sur les stimulations du cerveau, au point, donc, de retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer". L’étude a porté sur 382 hommes atteints de démence sénile. Et les scientifiques ont découvert que ceux qui avaient continué à travailler longtemps après l’âge moyen du départ à la retraite, avaient souffert de la maladie d’Alzheimer bien plus tard que ceux qui ont arrêtés tôt de travailler. "Chaque année de travail en plus, permettrait de retarder de 6 semaines l’apparition des 1ers symptômes". De quoi faire réfléchir, évidemment, sur l’âge du départ à la retraite. Et en parallèle à cette étude britannique, le journal La Croix, ce matin, évoque également Alzheimer avec une enquête passionnante sur la mémoire. "L’étude de la mémoire est une discipline en pleine effervescence", nous dit la Croix, qui rappelle "que la mémoire, c’est une fonction qui occupe 80% du volume de notre cerveau". Et parmi les nouvelles pistes, outres les traditionnels rats de laboratoire, des chercheurs mènent en ce moment des études, prometteuses, sur des perroquets ! Oui, des perroquets. Les perroquets gris du Gabon, qui ont, paraît-il, une mémoire extrêmement développée. Et qui pourraient donc servir dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer.

La politique, est également très présente ce matin dans la presse.

La politique, et évidemment, les européennes du 7 juin prochain. Les regards sont tournés vers le PS, avec ces sondages inquiétants (on en parlait dès hier sur Europe 1). Avec des intentions de vote entre 21 et 22%, "Les socialistes risquent gros", titre ainsi Le Parisien/ Aujourd’hui en France. C’est même "la côte d’alerte qui serait atteinte", car "après une entrée en campagne laborieuse, le parti stagne dans les sondages, loin derrière l’UMP". Pour ces européennes, "Martine Aubry joue même son avenir au PS", estime Le Figaro, qui souligne "qu’un mauvais score des listes socialistes le 7 juin, placerait la première secrétaire dans une situation délicate". Et pour enfoncer le clou, Paul-Henri du Limbert dans son éditorial du même Figaro, assure que rue de Solférino, au siège du PS, "pas un seul responsable n’entrevoit un coin de ciel bleu. Partout, ce sont des mines affligées et des propos désabusées". Attention toutefois aux sondages, répond Jean-Christophe Cambadélis, dans Le Parisien. Le directeur de campagne du PS, cherche à se rassurer et il estime que "l’UMP est quand même loin d’être flamboyante", avec moins de 30% d’intentions de vote. D’ailleurs Dominique Bussereau, le secrétaire d’Etat aux transports veut rester, lui aussi, prudent face aux sondages. Dans Le Parisien, il met en garde contre une mauvaise surprise pour l’UMP le 7 juin. "Je me méfie des sondages qui sont trop bons", dit-il. "C’est comme cela que nous avons perdu le second tour des législatives de 2007 ou que Lionel Jospin s’est retrouvé éliminé en 2002." Et Dominique Bussereau, (comme pour mobiliser les troupes UMP), confie que le Chef de l’Etat serait d’accord avec lui. Le Président serait "très prudent".

Des mauvais sondages pour le PS, mais cela n’empêche pas l’ex premier secrétaire François Hollande d’occuper le terrain.

Grande interview dans le journal La Tribune, de celui qui est présenté comme "le leader socialiste". (C’est Martine Aubry qui appréciera !). Et François Hollande donne un bon coup de barre à gauche, avec cette proposition de taxer les hauts revenus. Il veut imposer à 45% les revenus supérieurs à 200.000€. Selon François Hollande, pour faire face aux déficits, le gouvernement préparerait une hausse des impôts, mais une hausse "injuste", car elle toucherait tout le monde, alors que pour lui, la seule réponse qui vaille, c’est donc de taxer les plus aisés, et seulement eux. Pour François Hollande, "quand Nicolas Sarkozy dit qu’il n’y aura pas d’augmentation des impôts, c’est à la fois un mensonge et une illusion".

 

 

 

Et puis, on va terminer par l’avenir des cabines téléphoniques : il y en a de moins en moins en France.

 

 

 

Elles sont un peu plus de 150.000, soit moitié moins qu’il y a 15 ans.

 

De moins en moins de cabines, car évidemment, le téléphone portable est passé par là. Et du coup, France Télécom, à qui appartient ces cabines, ne veut plus les gérer. C’est que nous apprend le journal Les Echos, ce matin. Les cabines, ça coûte cher et ça rapporte plus grand chose, donc, l’opérateur historique a décidé de confier la maintenance à une société extérieure, 100% privée, afin de réduire les coûts. Dès la rentrée prochaine, ce sera la Sogétrel qui devrait entretenir les cabines.

 

Je dis "devrait", car les Echos notent que le dossier est "politiquement sensible", (les élus locaux sont très attachés aux cabines dans les petits villages) et les syndicats ont annoncé leur opposition à cet entretien des cabines que certains qualifient déjà de "low cost".