La chronique développement durable de Brigitte Béjean

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Deux nouveaux oursons dans les Pyrénées. Brigitte Béjean tient les comptes dans sa chronique développement durable dans Europe 1 Matin avec Marc-Olivier Fogiel.

Une ourse slovène, réintroduite dans les Pyrénées il y a 3 ans, vient de sortir de son hibernation dans sa tanière. Et elle est sortie accompagnée de deux oursons...

Oui, l'ourse Hvala a été repérée, il y a 3 jours, à la sortie de sa tanière, avec ses deux petits, deux oursons, jumeaux, qui ont apparemment 2 mois et demi ou trois mois. Nés en plein hiver, mais au chaud dans le nid douillet de maman. Elle vit avec sa petite famille sur le versant espagnol des Pyrénées, dans le Val d'Aran. Pour l'instant, on ne s'éloigne pas de sa tanière, parce qu'un ourson, c'est fragile. Ils pèsent environ 300 grammes à la naissance, dix fois moins qu'un bébé. Alors aujourd'hui, ce sont déjà des oursons de plusieurs kilos, et qui marchent, mais pas encore bien vaillants. On les a localisés facilement, car leur mère porte un émetteur, mais on aura peut-être la surprise d'en découvrir d'autres, dans les semaines qui viennent.

Alors, au total, combien y a-t-il d'ours dans les Pyrénées ?

Sans doute plus d'une vingtaine alors qu'on n'en avait que 5 ou 7 il y a une dizaine d'années. Hvala est arrivée dans les Pyrénées en 2006, dans le cadre de ce fameux programme de réintroduction des ours. Et l'année suivante, en 2007, elle avait déjà donné naissance à deux oursonnes, nommées Pollen et Bambou. Pour connaître le sexe des deux derniers, il faudra attendre un peu. On le saura en recueillant et en analysant des poils. Evidemment, des femelles seraient bienvenues. Mais les associations de défense de l'ours estiment qu'il faudrait continuer la réintroduction, parce qu'en dessous d'une cinquantaine d'individus, le groupe n'est pas viable. Et cela permettrait d'apporter un peu de sang neuf, et d'éviter une trop grande consanguinité. Un groupe de travail a été mis en place il y a un an pour faciliter la cohabitation entre l'ours et l'homme. L'état paie déjà, dans certains cas, le gardiennage des troupeaux de moutons, et la pose de clôtures.

L'info en plus : un ours a d'ailleurs déjà tué une brebis, il y a une semaine.