C'est pas pour critiquer - Stéphane Blakowski

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Grève générale du sexe au Kenya

MOF : Direction maintenant le Kenya avec là-bas, pas de séquestration de patrons, mais une grève d’un nouveau genre, une grève du sexe : les femmes ont décrété une semaine d’abstinence sexuelle pour inciter les hommes politiques à régler leurs différents et à réformer le pays… ça ne pouvait pas vous échapper, Stéphane Blakowski…

S.B : Et bin une grève du sexe, si ça ne dure qu'une seule journée, forcément, ça risque de ne pas être très efficace. Le mouvement est donc censé durer une semaine entière ... l'idée c'est de faire pression sur les dirigeants du pays pour qu'ils surmontent leurs rivalités. Depuis plus d'un an un an au Kenya, le parti du premier ministre et celui du président se disputent le pouvoir. Cela a conduit à des affrontements qui ont déjà causé quelques centaines de morts. Sachant que les hommes ne sont pas toujours guidés dans leur comportement par ce qu'ils ont dans la tête, mais aussi par ce qu'ils ont dans leur caleçon ! Des associations féminines ont décidés de cogner là où ça fait mal pour se faire entendre. Pendant une semaine plus question de faire crac-crac, fini les gouzi-gouzi, terminé les parties de jambes en l'air. Au lieu de se battre comme des primates pour montrer qu'ils en ont dans le slip, les dirigeants Kenyans vont devoir faire un effort pour s'entendre s'ils veulent renouer avec les plaisirs de la chair. Alors bien sûr, si leurs épouses font grève, les politiciens pourraient être tentés d'aller voir ailleurs. Heureusement, les femmes qui ont lancé le mouvement ont tout prévu ! Elles ont constitué une cagnotte pour dédommager financièrement les prostituées de la capitale qui accepteront de se rejoindre le mouvement. Est-ce vraiment de cette manière qu'on peut changer le monde ? En tout cas, la femme du premier ministre à l'air d'y croire puisqu'elle a rejoint le mouvement. Selon elle, il ne s'agit pas de punir les hommes, mais d'attirer leur attention sur les vrais problèmes du pays. Alors bien sûr, difficile de ne pas penser aux centaines de milliers, voir aux millions de salariés qui vont défiler aujourd'hui en France pour faire pression sur le gouvernement. Finalement est-ce que la meilleure manière d'obtenir satisfaction ce ne serait pas de rallier la belle Carla à leur cause ?