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Ce mardi, Vincent Hervouet analyse le rôle joué par les Russes dans le conflit turquo-syrien et plus généralement dans le Moyen-Orient. 

Poutine au Moyen-Orient, c’est l’anti-Trump. L’Américain méprise les guerres tribales qu’il est pressé de déserter. En septembre, il abandonne les Saoudiens sous les attaques iraniennes. En octobre, il laisse tomber les Kurdes.

Le Russe au contraire prospère depuis quatre ans dans le chaos oriental. Il a sauvé l’Etat syrien qui allait s’effondrer. Il traque les djihadistes venus de chez lui.  Il parle à tout le monde et vend des armes partout. Il est le champion des Chrétiens d’Orient. Donald est inconstant, Vladimir incontournable. Hier, c’était la consécration de sa politique arabe.  C’est sur une base russe que s’est négocié le retour de l’armée syrienne accueillie en libératrice au Kurdistan. Tous comptent sur les armes russes pour changer le cours de la bataille.

Et hier, Poutine lui-même était accueilli à Ryad au son du canon, la garde à cheval portant les drapeaux avec l’aigle à deux têtes. Avec le vieux roi Salman, ils ont signé un pacte sur le prix du pétrole. Ce matin, les Emirats arabes unis lui déroulent le tapis rouge. Dans le Golfe comme au Moyen-Orient, la Russie supplante l’Amérique. Si une paix advient en Syrie ou en Iran, elle sera signée en Russie. Moscou joue les faiseurs de paix et aussi les fauteurs de guerre. La seule chose qui ne change pas, c’est l’Europe impuissante au balcon.