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Après avoir laissé les Turques s'en prendre aux forces kurdes en Syrie, Donald Trump a changé son fusil d'épaule ce lundi.

Donald Trump a fait 10.000 mensonges depuis son élection, le Washington Post tient les comptes. Mais ce grand affabulateur veut respecter sa promesse de campagne, il veut ramener les "boys" à la maison et notamment ceux qui campent au Kurdistan syrien.

Il y a deux ans, à la chute de Raqqa, il avait sonné le repli : "ils rentrent tous et maintenant".

Les alliés s’étaient indignés, surtout les Kurdes qui savent bien que les Turcs n’attendent que cela pour leur faire la peau. Le tweet est resté lettre morte. John Bolton et Mike Pompeo veillaient au grain.

Bis repetita, dimanche. Recep Tayip Erdogan appelle Donald Trump pour lui dire qu’il s’impatiente. La Maison-Blanche ordonne illico le rappel des troupes pour laisser le Calife lancer la chasse aux peshmergas. Les supplétifs sont abandonnés à leur sort. L’indignation d’élus républicains a obligé Donald Trump à faire machine arrière ce lundi. Il a besoin d’eux pour ne pas  finir déchiqueté par les démocrates.

Il menace donc les Turcs "d’anéantir leur économie" s’il estime "dans son inégalable sagesse" qu’ils dépassent les bornes.

C’est en effet inégalable de claironner que l’on trahit ses protégés, puis de menacer un allié au sein de l’Otan, avant d’étaler sa faiblesse devant ses amis politiques.

Jamais deux sans trois, les Américains déserteront. Les Français qui ricanent devraient plutôt s’inquiéter des 120.000 djihadistes et leurs familles que tôt ou tard les Kurdes relâcheront dans la nature.