Eric Barone, cascadeur en VTT : "C'est un état de grâce"

Eric Barone, recordman de vitesse en VTT.  1:15
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SAISON 2015 - 2016

Recordman du monde de vitesse en VTT et cascadeur de l'extrême, Eric Barone était l'invité de Caroline Roux dans la Matinale d'Europe 1, mardi. 

Pentes glacées et volcans en activité : Eric Barone ne fait pas du VTT comme tout le monde. Il descend les pistes les plus périlleuses du globe, la nuit et lancé à grande vitesse. Dans la nuit de samedi à dimanche, soir de pleine lune, le vététiste de l'extrême a dévalé une pente à 2.700 mètres d'altitude par -20°C, à Vars dans les Hautes-Alpes. La visibilité est quasi nulle, mais il se lance à 160 km/h : "C'est un état de grâce (...) de l'endorphine puissance mille " confie celui que l'on surnomme le "Barone rouge", en référence aux néons de sa combinaison. La performance est à la fois sportive et esthétique.

Un dernier record pour la route. Mais cette expérience n'est qu'une "préparation pour la prochaine étape". Après avoir battu le record du monde de vitesse à vélo en 2015 en descendant une piste glacée à 223,3 km/h, Eric Barone se prépare à battre un nouveau record du monde en 2017. Le dernier de sa carrière sportive. A 56 ans, le cascadeur se trouve "pas tout jeune" et ne veut plus remonter sur les pistes de nuit. "J'ai subi quand même une non-visibilité. A 160 km/h, je ne pouvais plus assurer le mouvement de terrain, et je n'ai pas pu anticiper. J'ai souffert pour tenir sur le vélo", explique-t-il. 

Des pneus brûlés par la lave. Dans ce sport extrême, Eric Barone ne laisse rien au hasard : "On peut me prendre pour un fou, mais on a calculé certaines choses (...) Je suis dans le contrôle". Cascadeur sur le tournage de Taxi 1, il y a appris la rigueur dans l'action. "On ne freine pas dans une descente, sinon on tombe" assure-t-il. Celui qui a déjà eu les pneus brûlés sous l'effet des 1.200°C de la lave à Hawaï, et le vélo rompu en pleine descente au Nicaragua, veut désormais passer la relève d'ici deux ans.