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Si j'étais président de la République, il y aurait une grande politique de logement, un logement pour tous, on rénoverait comme jamais pour économiser l'énergie et protéger la planète. Mais nous ne le sommes pas. Pourquoi nous évoquons cela ? Parce que ministre du Logement doit bientôt présenter les conclusions du CNR logement, même s'il y a du retard. 

Mais qu'est-ce que c'est pour ceux qui ne s'en souviennent pas ? Vous vous souvenez du Grand Débat d'Emmanuel Macron, c'est la même chose, mais en plus petit. C'est le Conseil National de la Refondation, des sachants du secteur de l'immobilier qui ont réfléchi pendant des semaines à quoi ressemblerait l'habitat dans les 30 prochaines années.

Un énième rapport sur le logement en vue. Et comme dirait Stéphane Fritz, le patron de Guy Hoquet Immobilier : « Après le record mondial du nombre de ronds-points, nous allons avoir celui du nombre d'audites sur le logement ».  

C'est vrai que les rapports depuis 15 ans y en a eu beaucoup, le rapport Rebsamen, celui de la Fondation Abbé-Pierre. Il y en a presque tous les ans. C'est vrai qu'on ne sait plus quoi en faire. 

Tous disent la même chose : il faut plus de logements en France ! 

C'est exact, avec de petites évolutions concrètes : par exemple sur le prix des terrains à bâtir, une proposition d'un membre du CNR, l'ancien député, Mickaël Nogal : « Quand vous construisez, 20 à 30 % du prix, c'est le terrain, le foncier. Ce que l'on veut faire, c'est encadrer le foncier comme on l'a fait avec les loyers à Paris et dans certaines métropoles. »

Encadrer les prix pour casser la spirale de la spéculation de la flambée des prix, très bien ! Mais faut-il y croire ? 

« Je ne crois pas en la toute-puissance de l'état pour faire baisser les prix. On l'a déjà vu dans l'encadrement des loyers, ça a déjà montré ses limites. Le vendeur va toujours choisir la proposition la plus élevée, et donc le plus sécurisé pour lui. ça ne donnera pas accès pour des bas salaires à des logements sur des zones tendues. » Selon Stéphane Fritz. 

Construire peut être plus mais en protégeant la planète. Autre axe de travail, assouplir la loi ZAN. Comme Zéro Artificialisation Nette, Emmanuel Macron l'a dit dans une interview cette semaine, il faut une pause dans les contraintes environnementales. Ce qui est sûr c'est qu'on ne construit plus assez au nom de l'écologie. 

« L'écologie, aujourd'hui, bloque la construction alors qu'elle devrait être au service de la construction. Aujourd'hui, la ZAN bloque tous les sujets. Les maires qui ne veulent pas construire se cachent derrière ça. » selon Mr Fritz.

Le problème dans tout cela, est de trouver les sous, les caisses sont vides. 

Il y a un peu de ça. Le président a dit que ça coûte cher au niveau des aides. Il faut trouver de l'argent : « Le logement dans son ensemble, c'est 80 milliards d'entrées pour 40 milliards d'aides. Il y a donc des excédents. »

40 milliards issus de la TVA qui sont là, il faut les envoyer vers l'habitat. Les professionnels du secteur n'attendent que cela.