Le Fort Boyard menacé de destruction, Marcel Pagnol ne reconnaitrait plus les paysages de Provence et les automobilistes qui roulent sans contrôle technique

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Tous les jours de la semaine, Europe 1 décrypte trois articles de la presse du jour.

 

Pressing Alexandre le Mer

Aujourd’hui en France nous parle ce matin de ces automobilistes qui roulent sans contrôle technique.

Ils sont de plus en plus nombreux à faire le contrôle buissonnier, par peur de la facture des réparations qui a augmenté en moyenne de plus de 11%.

Comment on arrive à savoir que de plus en plus de conducteurs sèchent le contrôle technique ?

C’est très simple, on compare deux mesures.

D’un côté, le parc automobile français vieillit. Une voiture qui roule sur nos routes a en moyenne 12 ans et demi.

De l’autre côté, on a mesuré que l’âge moyen des véhicules qui passent le contrôle technique rajeunit.

Il y a quelque chose qui ne va pas. La conclusion, c’est que les propriétaires de vieilles voitures ne prennent pas le risque d’aller au contrôle technique, ne prennent pas le risque pour leur budget. Pour la sécurité routière, c’est autre chose.

Ne pas faire contrôler sa voiture, c’est prendre un risque énorme !

C’est dangereux pour soi et c’est dangereux pour les autres. Ce n’est pas marginal, les autorités estiment le taux d’évitement entre 5 et 7%, la proportion de voitures qui ne sont pas contrôlées.

Si vous êtes contrôlé par la police ou la gendarmerie sans votre contrôle à jour, c’est 135 euros d’amende, mais le vrai risque est sur la route. Le contrôle technique, c’est un peu le médecin des voitures. Vous pouvez rouler sans le savoir avec des avaries qui mettent la vie en danger. Le budget avant la sécurité, de plus en plus de conducteurs choisissent cet ordre de priorités.

Pressing Ombline Roche

En fin de semaine dernière, on a commémoré les 50 ans de la disparition de Marcel Pagnol, lui qui dans sa série de 4 romans autobiographiques sur ses souvenirs d’enfance racontait ses étés passés dans le pays d’Aubagne, au début du 20ème siècle.

Il chassait la perdrix, se frottait les mains sur des branches de romarin. « Sur les plateaux de garrigue - écrit Marcel Pagnol - le thym, le romarin, le cade et le kermès gardent leurs feuilles éternelles autour de l’aspic bleu (la lavande) ». Si Marcel Pagnol se promenait sur le massif du Garlaban aujourd’hui, il ne reconnaitrait plus le paysage nous dit le site d’information le Huffington Post

En quoi il est si différent ?

Eh bien la garrigue avec ses petits arbustes bas, où s’épanouissait toute une flore et toute une faune il y a un siècle, a été en partie remplacée par les pins d’Alep, une espèce pionnière du bassin méditerranéen. Un phénomène provoqué par la disparition du pastoralisme, cet élevage sur des pâturages. « les hommes et leurs troupeaux quittant les massifs, les essences endémiques ont repris leur droit » c’est ce qu’explique un professeur émérite de l’Institut Méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale. La forêt s’étend.

La faute aussi au réchauffement climatique non ?

Eh oui aussi. D’après un paléoclimatologue cette fois, la sécheresse a eu des graves effets sur la disparition de certains arbustes. Des espèces exposées sur les crêtes du massif du Garlaban, comme le romarin, ne résistent pas au combo : sècheresse et manque de précipitation.

Cela a des conséquences sur la faune aussi ! La cigale qui se met à chanter dès le printemps et se tait à la fin juillet… certains insectes, des oiseaux, préféraient les milieux ouverts que fermés comme la forêt.

Si le climat continue de se réchauffer écrit le Huffington Post les paysages de Marcel Pagnol dans les garrigues de Provence pourraient bien devenir de lointains Souvenirs.