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Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour. 

 

Pressing Alexandre Le Mer

Ce matin dans le Figaro, on lit que la chasse aux anglicismes est lancée dans l’espace public.

Quatre associations de défense se sont liguées sous la bannière “Oser le français”. Elles ont lancé toute une salve de procédures contentieuses, et elles essaient de rendre la loi Toubon plus contraignante. Cette loi qui dit que toute annonce dans l’espace public doit être formulée en langue française.

Ce ne sont pas des marques qui sont dans le viseur, on ne parle pas d’une célèbre marque de soda, ou d’une chaîne de fast-food ou plutôt de restauration rapide.

Les associations chassent les anglicismes des collectivités et des organismes publics.

La mairie de Paris par exemple, accusée d’avoir proposé “un start-up meetup” et un “demospace”. En bon français “des rencontres entre jeunes pousses du monde de l’entreprise” et “un espace de démonstration”.

Le département des Bouches-du-Rhône, avec son “Pass my Provence” oups traduction “Le laissez-passer ma Provence” qui donne accès à des activités culturelles.

“Ma French bank”, la banque en ligne de La Poste, qui offre des services comme “We partage” ou “Let’s cagnotte”.

Pour les défenseurs de la langue française, ils le disent dans le Figaro, ce sont autant d’ “irritations insupportables” et ils en trouvent jusqu’au sommet de l’État comme lorsque Emmanuel Macron parle en anglais quand il est en déplacement à l’étranger.

Le président de l’Observatoire des Libertés se lamente. Autre chasseur d’anglicismes, pourquoi dire “casting” et fondre ainsi en un seul mot deux sens différents "audition" et "distribution d’acteurs". Pourquoi renoncer à l’usage du “nec plus ultra”, du “florilège”, pour finalement s’avachir devant le “best of” ?

On pourrait traduire en fait: est-ce que c’est “has been” ?

Pressing Dimitri Vernet

Parlons de la venue en France du nouveau Roi d'Angleterre, Charles III. Le souverain britannique a choisi la France pour sa première visite d'État hors de son Royaume. Une visite qui va se dérouler dans quelques jours, du 26 au 29 mars.

Au programme : un passage dans la capitale à Paris, mais le monarque va également faire étape à Bordeaux.

Un choix qui ne doit rien au hasard, comme nous l'explique le quotidien Ouest France ce matin.

Buckingham Palace l'explique dans son communiqué, Bordeaux est une ville française importante pour les Britanniques. Historiquement parlant tout d'abord. Au Moyen Age, Bordeaux a été aux pouvoirs des Anglais pendant trois siècles. Il y a une vraie histoire commune qui lie la Gironde et l’Angleterre et qui est restée puisqu'il y a encore une forte communauté britannique qui vit à Bordeaux.

Un nouveau consulat du Royaume Uni va d'ailleurs ouvrir dans la ville avec une inauguration prévue lors du passage de Charles III. Il se rendra également dans un vignoble car on ne va pas en Gironde sans visiter un vignoble certifié agriculture biologique. L'environnement est un grand combat de Charles III, dans lequel il est engagé depuis un demi-siècle.

Et puis il y'a également un véritable symbole pour lui dans ce déplacement royal. Il a l’occasion de marcher dans les pas de sa mère : Elizabeth II qui adorait la France et Bordeaux puisqu'elle y a passé deux jours en 1992.

Voilà tous ses éléments font que Charles III en visite à Bordeaux sonne quasiment comme une évidence. À voir maintenant si cette visite se passe comme prévu. Avec toutes les manifestations en France, son séjour dans l'Hexagone pourrait être plus compliqué que prévu.

"Pourquoi Charles III a choisi de faire étape à Bordeaux lors de son voyage en France", c'est un article a retrouver dans le quotidien Ouest France ce matin.

Pressing Ombline Roche

Cette question ce matin : "Mais qu’est-ce qui a bien pu tuer Beethoven ?!"

Dimanche, on commémorera le 196ème anniversaire de sa disparition, le 26 mars 1827. Il avait 56 ans. Ça fait donc presque deux siècles qu’on cherche à savoir les raisons de sa mort prématurée. Et ça fait deux siècles que les différentes causes supposées font débat.

Eh bien cette semaine, une nouvelle étude publiée dans la revue Current Biology, a fait parler l’ADN du compositeur allemand ! C’est à lire sur le site du Monde. Une équipe internationale a réussi à déchiffrer le génome extrait de huit mèches de cheveux censées provenir du crâne de Beethoven. D’ailleurs, première surprise des chercheurs ! Sur huit mèches, cinq ont été authentifiées, une est inexploitable et les deux autres appartiennent à quelqu’un d’autre.

L’ADN a donc parlé et il semblerait que Beethoven présentait des mutations génétiques qui le prédisposaient à un risque élevé de maladies hépatiques, de maladie du foie. Or, et c’est connu, le génie était un grand buveur. Et à l’époque, le vin c’était plus de la piquette que des grands crus. Des vins souvent coupés de plomb pour lui apporter une saveur sucrée…

Alors, écrit Le Monde, selon cette équipe de chercheurs, Beethoven serait mort à cause de son alcoolisme combiné à un risque héréditaire de maladies du foie et d’une infection par le virus de l’hépatite B. Cocktail qui ne lui a laissé pas beaucoup de chance.

Et puisque que vous vous posez la question, les analyses génétiques n’ont en revanche pas pu déterminer les raisons pour lesquelles il était devenu sourd… une surdité qui le désespérait ! Elle a commencé vers l’âge de 28 ans pour devenir totale vers 45 ans.

L’analyse génétique des cheveux de Beethoven éclaire les causes possibles de sa mort, c’est sur lemonde.fr.