Les Experts d'Europe 1 - 18/10/2017

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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Roland Pérez, Aurélie Marcireau et Grégoire Martinez évoquent des questions de droit, de politique et de technologie.

 

Politique - Aurélie Marcireau

La lutte contre les violences faites aux femmes a été évoquée hier dans l’hémicycle, un moment d’émotion.

C’est une réalité qui est souvent oubliée ou parfois évoquée via ce chiffre : une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex conjoint. On parle beaucoup des agressions sexuelles, des réflexions plus que déplacées et du machisme ces derniers jours, mais le beau visage de Marie Trintignant dans l’édito de Elle nous a rappelé que des femmes meurent. C’est ce qu’a voulu signifier le député La République en Marche, Mustapha Laabid, hier lors des questions au gouvernement.
Le député a été longuement applaudi par des élus qui se sont levés.
Donner les prénoms des victimes et relater leurs histoires, c’est ce qu’a fait la journaliste Tiitou Lecoq dans un article sur Slate en juin. C’est l’objet d’une enquête saisissante de libération : "Femmes tuées par leur conjoint ignorées par la société".
Mais c’est sans doute la première fois, que dans l’hémicycle, ces prénoms sont égrenés. On a senti l’émotion des élus.

Le député interrogeait Marlène Schiappa, ministre en charge de l’Égalité femme hommes, sur son action contre les violences faites aux femmes.

Le sujet est au cœur de l’actualité, la ministre en premier ligne. Il faut rappeler que Laurence rossignol, sa prédécesseur, était très active sur le sujet et avait lancé le cinquième plan de mobilisation et de lutte contre ces violences 2017-19.
La prochaine journée contre les violences faites aux femmes c’est le 25 novembre, elle nous concerne tous. On peut tous faire quelque chose ! Rappelez-vous ce tract de la journée de 2016, il évoquait un titre de journal : "drame de la jalousie : il l’aimait trop, il l’a tuée". Le tract rappelait ceci : "Non, la passion et l’amour ne tuent pas : le sexisme si".