Une année historique pour le secteur de l’Immobilier, Une époque formidable de Gérard Jugnot et la grippe aviaire

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

2016 a été une année historique en matière d'immobilier avec des taux d'intérêt très bas et un nombre record de transactions.
Était-ce une année unique ?
 
Les experts parlent effectivement d'un millésime exceptionnel.
Tout d'abord dans l'ancien, le nombre de transactions est historique avec près de 850.000.
La demande étant très soutenue, les prix ont continué d'augmenter sensiblement. À Paris notamment où le prix moyen du mètre carré tourne autour de 8.500 euros.
Cette demande, toujours aussi importante, est liée au contexte des taux d'intérêt historiquement bas.
Le marché ne s 'est ainsi jamais essoufflé.
 
Les taux vont-ils augmenter ?
 
On va rentrer dans une période d'incertitude mais une chose est sûre quand on demande l’avis des spécialistes, les taux vont remonter légèrement.
Nous n’allons pas assister à une envolée sauvage mais aujourd'hui ils tournent autour de 1,30% et devraient passer à 1,40%.
On n'ira pas à 2,5% du jour au lendemain.
Tout dépend finalement de la Banque centrale européenne et de sa politique globale des taux.
Le sujet de 2017 ce sera la solvabilité des acheteurs avec une personne embauchée sur deux en CDD ou en contrat précaire, l'appréciation sur le risque du crédit sera un enjeu majeur.

Les acheteurs recherchent quoi en particulier ?
 
Dans un monde idéal, la majorité des acheteurs souhaitent une maison avec un bout de terrain.
On voit également revenir des investisseurs, des personnes qui profitent de l'argent pas chère prêtée par les banques pour acheter un appartement qui deviendra 20 ans après, un revenu complémentaire pour la retraite .

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Une époque formidable de Gérard Jugnot aux éditions Grasset

Les mémoires d’un grand acteur français.

En général, ce n’est pas génial ce genre de livres autobiographiques, mais là, c’est Gérard Jugnot et ça change tout. Il publie Une époque formidable, chez Grasset. Le livre s’ouvre sur cet avertissement : "Ceci n’est pas une œuvre littéraire. Ce n’est pas du chêne ou de l’acajou, ça ressemblerait plus à de l’aggloméré. Une somme de petits souvenirs que je voulais réunir tant que la mémoire tient le coup". Le livre est sous-titré "Mes années Splendid", mais Jugnot remonte le temps bien avant. Il nous raconte aussi son enfance, ses souvenirs de gamins.

Mais il a rencontré assez tôt ses camarades de scène, non ?

Oui au lycée Pasteur en fait. Ils sont presque tous là. Christian Clavier, Michel Blanc, Thierry Lhermitte. C’est au moment où Jugnot, en 5e, réalise son premier court métrage : Plombfinger, une parodie assez médiocre de Goldfinger, selon Jugnot qui jouait lui le rôle de Jean Bon 007. Il parle de ses parents aussi, très loin du monde du spectacle et donc terrifiés par les ambitions de leur fils. La devise de son père, c’était "t’emballe pas" et ça résume assez bien l’ambiance, mais il s’en sort à peu près, en tournant des pubs notamment.

Mais il parle de ses films connus aussi ?

Bien sûr ! Avec le Splendid donc, le nom du théâtre qu’ils ont créé eux-mêmes. Des anecdotes sur les bronzés qui s’appelait : Amours, coquillages et crustacés en version théâtre. Il parle de tout. Des succès, des échecs, des doutes. De comment Louis de Funès est venu les voir jouer dans Papy fait de la résistance. C’est lui qui devait jouer le rôle du papy au cinéma. Mais il est mort avant. Les fans s’y retrouveront et les autres revisiteront l’ambiance des années 70-80.

Pour passer un peu plus de temps avec Gérard Jugnot : Une époque formidable donc. Mes années Splendid, c’est chez Grasset.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, la grippe aviaire.

Avec ce conseil dans l'Est Eclair : "Mettez vos volailles à l'abri !". Tout le territoire est désormais classé en risque élevé. Tout le monde, rappelle le Républicain Lorrain, est concerné : professionnels, particuliers et même les chasseurs sont soumis à des mesures de confinement.
Et si l'Eclair sonne l'alerte rouge, la Dépêche du Midi évoque des soupçons de négligences.
Dans le Sud Ouest, quatre départements ont été touchés et certains éleveurs dénoncent la réaction tardive des autorités sanitaires. Le président du Conseil départemental du Gers regrette par exemple qu'il ait fallu cinq jours pour réagir au premier cas et que pendant ce laps de temps, le transport de volailles issue d'une zone préventive de trois kilomètres autour du foyer de mortalité n'ait pas été interdit. Pour Philippe Martin, le principe de précaution n'a pas été appliqué.

La personnalité du jour est Normande et elle fabrique du tissu avec du thé.

C'est le titre de l'article de l'édition du soir de Ouest France et autant dire qu'il intrigue. Voici donc Stelina Lorieux, installée à Alençon. Cette jeune femme, après avoir vu un reportage sur Arte s'est lancée dans la conception de cette bio-matière. Apparemment, pas besoin d'être un laborantin expérimenté. Stélina opère avec un grand bac rempli d'un thé sucré d'origine mongol dans lequel macère un champignon pendant plusieurs semaines. Le mélange, petit à petit se solidifie pour obtenir au final un tissu organique qui s'apparente à du cuir végétal explique Ouest France. Ce tissu n'a aucun impact sur l'environnement souligne Stelina, qui assure que l'industrie textile est la 2e plus polluante au monde. Elle voudrait réaliser avec cette matière de la petite maroquinerie. En attendant, elle va intervenir dans une école de la région pour initier les enfants et elle a même donné un nom à cette bactérie.