Le marché des chrysanthèmes, "Le portrait de Dorian Gray" et la presse régionale

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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

>> Consommation : la fleur du jour est bien sûr le chrysanthème

Cette plante symbolique de la Toussaint reste un achat de tradition mais les ventes sont en baisse. En volume, on achète moins de chrysanthèmes. La baisse du chiffre d'affaire très nette que ce soit pour les fleuristes comme pour les producteurs. Elle a atteint 40 % en 2015.

Deux raisons : d'abord, acheter des fleurs n'est pas la priorité des ménages, et par ailleurs, la tradition de fleurir les tombes se perd petit à petit. Chez Monceau Fleur  le chrysanthème reste encore la fleur la plus demandée à la Toussaint. Près de 8 plantes achetées sur 10 sont des chrysanthèmes. Mais c'est aussi car c'est la fleur la moins chère : moins de 6 euros.

Le panier moyen est de 15 euros soit l'équivalent de deux pots de chrysanthème. Pour les fleuristes de quartier, la Toussaint n'est pas spécialement une période importante. Mais les grands gagnants de la Toussaint ce sont les enseignes de la grande distribution.

Chez Jardiland, on se félicite du calendrier. Grâce au pont, les achats vont s'étaler sur trois jours et la clé ce sont les nouvelles variétés, les nouvelles couleurs et là aussi, l'innovation entre en ligne de compte. Cette année ce sont les couleurs orange mordorée et les rouges qui se vendent le plus. Par ailleurs, C est  une plante qui ne se limite pas aux tombes.

Il ne faut  pas oublier que c'est une plante qui est très populaire  au Japon où des sols entiers sont recouverts de chrysanthèmes. C'est de plus en plus une plante de jardin. 

Les autres plantes qui se vendent bien pour la Toussaint sont les cyclamens rouges et blancs et les bruyères.

 

>> Le livre du jour : Le portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde chez Grasset

C'est un livre culte, sans doute le texte le plus célèbre de son auteur. Oscar Wilde est en haut de l'affiche pour deux raisons. D’abord, il y a en ce moment une exposition au Petit Palais, à Paris, consacrée à Oscar Wilde. Et parallèlement, les éditions Grasset, dans leur jolie collection Les cahiers rouges, publient Le portrait de Dorian Gray, mais la version non censurée.

Nous sommes au XIXe siècle, à Londres. Dorian Gray est un jeune homme extrêmement beau. Tellement beau que son ami, le peintre Basil Hallward, en est fasciné. Il réalise un portrait du dandy. Dorian contemple sa beauté sur le tableau et il se rend compte qu’un jour viendrait où, je cite, "son visage serait ridé et flétri, ses yeux éteints et ternis, sa gracieuse silhouette usée et déformée. Le pourpre s’effacerait de ses joues et l’or disparaîtrait de sa chevelure. Il deviendrait ignoble, hideux et frustre."

Pour Dorian, cette idée est insupportable. Il va donc faire le vœu que ce soit le tableau qui vieillisse à sa place et que lui garde toujours ses traits de jeune homme, sans rides, préservé des outrages du temps, mais aussi des marques de ses propres vices : la méchanceté, la mesquinerie, l’hypocrisie. Et ça marche ! Le tableau se transforme s’enlaidit, tandis que le visage de Dorian reste intact. Ainsi protégé, le jeune homme va s’enfoncer dans le crime et la débauche. C’est ce qui fera sa perte.

Version non censurée. En 1890, Oscar Wilde publie d’abord son roman dans une revue américaine. Cette première version avait scandalisé la bonne société par ses allusions, notamment, à l’homosexualité ! Et encore, le directeur du journal l’avait déjà en partie censurée ! Le roman publié l’année d’après avait donc été encore allégé de ces provocations aux bonnes mœurs. Homosexualité qui vaudra quelques années plus tard à Oscar Wilde d’être condamné à la prison. Il mourra dans le dénuement le plus total, à Paris, en 1900. 116 ans plus tard, cette nouvelle édition restitue donc la version complète du roman.

wilde

 

>> Dans la presse régionale

A la Une, le mois sans tabac ! Vos quotidiens régionaux y consacrent une large part. "Un mois de campagne pour écraser la cigarette", titre La Charente Libre qui est allée à la rencontre de plusieurs habitants qui vont sauter le pas en arrêtant de fumer.

La Voix du Nord elle aussi a décidé se lancer dans cette grande campagne. Et là c'est un journaliste du quotidien qui va tenter de rompre avec la cigarette. 25 ans que l'on vit ensemble, raconte-il.  On s'est marié, j'ai plusieurs fois essayé de quitter le foyer mais j'ai toujours rechuté. Hubert Féret a écrasé sa dernière cigarette hier. Il donnera de ses nouvelles tout au long du mois dans les pages de son journal.

Le mois sans tabac, également à la Une de La Provence qui vante cette opération tout en constatant que pour l'instant, à Marseille, les fumeurs ne se sont pas précipités dans les pharmacies pour récupérer leur kit d'arrêt de la cigarette. "J'ai dû en distribuer quatre ou cinq",confie cette pharmacienne qui compte sur le côté collectif de l'opération pour susciter l'engouement des fumeurs.

 

La personnalité du jour : un Charentais qui veut contre-attaquer Robert Ménard à Béziers

Il s'appelle Julien Chollet et c'est Sud Ouest qui nous raconte son initiative. Scandalisé par la campagne d'affichage anti-migrants du maire de Béziers il y a quelques semaines, ce jeune habitant de Cognac a décidé de riposter. Il a lancé une grande collecte en ligne pour pouvoir placarder des contre-affiches dans la ville de Robert Ménard avec ce titre : "Droit d'asile, devoir d'accueil".

Tout était prêt. Les premières pancartes devaient être installées ce mardi mais c'était sans compter sur la frilosité des annonceurs. A la dernière minute, la société qui gère les espaces pub a finalement renoncé. "Nous refusons tout message à caractère politique." Voilà là justification de cette entreprise.

Le jeune Charentais en colère n'a pas l'intention de baisser les bras. "Certains avocats sont même prêts à me soutenir pour engager une action judiciaire" explique-t-il.