Le budget mode des consommateurs en baisse de 2%, L’oiseau des tempêtes de Serge Brussolo et les migrants de Calais

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefebvre font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

D'après une étude du cabinet Simon Kucher et Partners, les Français ont diminué leur budget mode d'en moyenne 2% cette année.

Ce qui est étonnant c 'est que cela touche même les plus gros acheteurs ?
 
Effectivement, le secteur de l'habillement continue sa chute libre.
2% en moins et, fait nouveau, cela concerne même les plus dépensiers d'entre nous. Ceux que l'on surnomme en anglais les Heavy Buyers, qui ont un profil de gros acheteurs.
Ce qui montre que ces gros consommateurs qui dépensaient jusqu'à 300 euros de vêtements n’en dépensent plus aujourd’hui qu’environ 291 euros.
Ça reste une grosse somme d'argent certes, mais cela prouve que le prix devient majeur dans la dépense.

C’est le même constat chez les plus petits budgets inférieurs à 100 euros où pour la première fois, la façon de dépenser est la même quel que soit le budget.
Cette obsession du prix est désormais au cœur de la stratégie de nombreuses marques comme Zara, Kiabi, H&M ou encore Mango. D’ailleurs, l'arrivée du géant irlandais Primark a accentué encore la tendance. On achète donc toujours autant de vêtement, voire plus, mais au final pour beaucoup moins cher.
La mode se vend aujourd'hui à petit prix car ces géants misent avant tout sur le volume des ventes.
Selon un expert, aujourd'hui le consommateur attend les rabais. On ne connait plus le juste prix ni la valeur d'un vêtement. Entre ceux qui sont fabriqués au Bangladesh et ceux fabriqués en France, on n’arrive plus à s'y retrouver.
Près de la moitié des achats en matière de mode se font donc au moment des promos. Même pour de belles pièces que l'on avait tendance à d'acheter au prix fort ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
 
On dépense moins dans la mode et certains n'hésitent pas à louer les vêtements.
 
Comme on dépense moins alors on loue. C'est une tendance qui nous vient des États-Unis et des start-up surfent déjà sur cette vague comme les sites ma bonne amie ou chic by choice, pour porter de nouveaux vêtements sans se ruiner.
Chez Closet par exemple, vous avez le choix parmi 2.500 modèles si vous vous abonnez pour 49 euros par mois.
Et si la robe vous plait énormément, vous pouvez l'acheter à prix cassé. Un peu comme une voiture en leasing.
C'est finalement peut être comme ça que nous consommerons la mode d'ici une dizaine d'années.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

L’oiseau des tempêtes de Serge Brussolo aux éditions Fleuve

Un bon vieux roman d’aventures.

L’oiseau des tempêtes, chez Fleuve éditions c’est signé Serge Brussolo. Il n’est pas célébrissime, il est très discret. Et pourtant, c’est un de nos auteurs les plus prolifiques et les plus plébiscités. Il écrit depuis les années 80 des romans entre la science-fiction, le fantastique, le polar et le thriller. Il a même publié des livres pour enfants, notamment l’armure de vengeance qui se passait au Moyen-âge.

Qu’est-ce que raconte son dernier roman ?

Alors, l’histoire de L’oiseau des tempêtes se situe sous le règne de Louis XIV. L’héroïne c’est Marion, la fille adoptive du baron Artus de Bregannog. Ancien militaire, passé chez les mousquetaires, c’est un homme cruel et en sursis depuis qu’il a été envoyé en Amérique mater les rebelles indiens. Il a été touché par une flèche empoisonnée et depuis, il sait que le poison finira par monter au cerveau et le rendra complètement fou. Déjà parfois, "il se met à transpirer tandis que s’allume dans ses prunelles une flamme effrayante, comme si la porte des enfers s’entrebâillait soudain sur les mystères de son âme". Quand on le rencontre au début du roman, il est en train d’inspecter un chantier naval. Des ouvriers s’affairent sur une épave qu’il vient de racheter. Il veut devenir pirate. Le bateau est un vieux négrier espagnol baptisé Le lion d’écume. Or, sur ce navire, quelques temps plus tôt, a eu lieu un massacre. On ne sait pas exactement pourquoi. La rumeur raconte que c’est un sorcier présent à bord qui aurait envouté l’équipage et les esclaves pour qu’ils s’entretuent jusqu’au dernier.

Un sorcier ? C’est donc surnaturel, paranormal ?

Ce sont surtout des foutaises, des vieilles superstitions de marins pour Artus de Bregannog  et aussi une excuse pour que les ouvriers bayent aux corneilles plutôt que de travailler. Ils affirment en plus que ce bateau est hanté et maudit. D’ailleurs la figure de proue du navire a disparu. Elle représentait un énorme lion et certains ouvriers jurent que ce lion les a griffés ! Franchement, qu’est-ce qu’il ne faut pas inventer ? À moins que les bêtes fantastiques ne soient pas seulement des hallucinations. Ça, c’est Marion qui va devoir le découvrir dans son périple que l’on suit pendant tout le roman. Elle va devoir s’imposer face aux pirates et aux hommes en général.

L’oiseau des tempêtes de Serge Brussolo donc chez Fleuve éditions

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, que sont devenus les migrants de Calais ?

C'est la question que pose Ouest France ce matin. Enquête un mois après le démantèlement de la jungle. Au-delà des démarches administratives que la plupart ont entamé, ils suivent aussi comme à Cancale, des cours de français et de sport, dispensés par des bénévoles. Une centaine de citoyens qui se relaient pour leur venir en aide.
La solidarité aussi dans le Républicain Lorrain. Dans la région de Metz, une quarantaine de familles se sont portées volontaires pour accueillir des migrants.
Lui, a choisi l'intégration par le sport. Pascal Théault a conseillé William Gallas. Il a brillé avec l'équipe de Caen en Ligue 2. Et aujourd'hui, il coache une équipe de migrants à Saint-Brévin les Pins. "La plus belle équipe du monde" dit-il à Ouest France. Composée de joueur venus du Soudan, d'Erythrée ou d'Afghanistan. Des joueurs à qui il dit vouloir donner un peu de bonheur pour continuer un chemin digne.

La personnalité du jour reste très active malgré son âge.

Plus de 70 ans et toujours au travail. C'est presque un portrait-robot d'une génération qui ne veut pas ou ne peut pas décrocher. Témoignages ce matin dans l'Union de ces septuagénaires comme Marie-France, par exemple. Salariée à 72 ans, pour cause de maigre retraite. Elle qui a fait une pause de 20 ans pour élever ses trois enfants, travaille aujourd'hui 20 heures par semaine à la ville de Reims pour aider les plus démunis. Jean-Claude, lui, distribue des prospectus publicitaires deux jours par semaine pour se payer deux mois de vacances chaque été. Joindre l'utile à l'agréable, c'est aussi tout l'intérêt de rester actif pour ces seniors. Comme Marc, "On ne peut pas arrêter sa vie à 60 ans. C'est inconcevable". Et même ça conserve assure Eliane, 90 ans. Il y a encore quatre ans, elle travaillait toujours comme comptable auprès d'avocats. "C'est ce qui m'a conservé, je travaillais avec des jeunes, ça m'a obligé à me pomponner". Mais entre-temps, Eliane, après 24 ans de veuvage, a rencontré un nouveau compagnon. Place maintenant à la belle vie. "On ne voit pas le temps passer".