La recrudescence des arnaques de dépannage à domicile, Station Eleven d'Emily St. John Mandel et des entreprises françaises plus ou moins en forme

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Une campagne d'information et de prévention vient d'être lancée par le ministère de l'Économie pour alerter les consommateurs sur les recrudescence des arnaques du dépannage à domicile.
 
On a tous eu une mauvaise expérience avec notre chauffage qui représente 42% des pannes de la maison, avec une canalisation bouchée ou encore des fuites d'eau sans oublier une chaudière cassée un dimanche matin ou une serrure forcée.
On appelle le premier numéro que l’on trouve sur le tract publicitaire que l'on avait rangé au fond du tiroir de la cuisine. Devant l'urgence de la situation, on est prêt à débourser des centaines d'euros pour que le problème soit résolu.
Pour sensibiliser aux risques d'abus et d'arnaques, une campagne intitulée "faites-vous dépanner pas arnaquer " vient d'être lancée.
 
Pourquoi le gouvernement s'en mêle-t-il ?
 
Parce que là il y a urgence, il y a beaucoup trop de plaintes suite à ces arnaques.
Les agents de la DGCCRF, la direction de la répression des fraudes, a rendu son rapport sur le sujet. Les arnaques constituent 67% des plaintes dans le secteur du bâtiment et celle qui arrive en tête, c’est le prix.
Par exemple, vous avez un problème de serrure, c’est le seul métier où il n y a pas besoin de formation. Pour ouvrir une porte pas fermée à clef avec une simple radio de radiologie vous pouvez l’ouvrir. Il n’est pas rare de trouver des escrocs qui facture ce geste 2.000 à 3000 euros alors que le coût réel est de 130 euros maximum.
Il y a aussi des interventions inutiles, on vous dit qu’il faut changer le ballon d’eau chaude pour 1.000 euros alors qu’en fait, il faut juste changer un joint pour 200 euros maximum.

Alors quels conseils donner à nos auditeurs ?
 
D’abord, de ne pas céder à la panique. Prenez toujours deux minutes et demandez si le déplacement est gratuit, s’il y a des majorations le week-end ou le soir ou encore si le devis est gratuit.
Évitez aussi les sites internet qui apparaissent en première page sur Google, ils sont très bien référencés car les escrocs connaissent les subtilités d'internet.
Cherchez les adresses du réseau des professionnel du syndicat national du dépannage à domicile, le Synadep.

Il existe également un site internet qui met en relation des particuliers avec des prestataires près de chez vous, mesdepanneurs.com.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Station Eleven de Emily St. John Mandel aux éditions Rivages

Nous parlons d’un roman qui fait beaucoup de bruit en cette rentrée littéraire.

Celui d’Emily St John Mandel, elle est Canadienne et son dernier roman Station Eleven, chez Rivages, emporte l’adhésion chez tous les critiques.
 
Qu’est-ce que ça raconte ?

Nous sommes à Toronto. Jeevan assiste avec sa petite amie à une représentation du roi Lear de Shakespeare. Sur scène, il y a Arthur Leander, un comédien très célèbre. Jeevan adore cette pièce, il la connait bien et il est donc l’un des premiers à se dire que quelque chose ne va pas. Arthur Leander n’a pas l’air dans son assiette, il se trompe de répliques et ce n’est pas normal. Et soudain, il s’écroule. Jeevan saute sur la scène, il est secouriste. Il se précipite, tente un massage cardiaque devant les yeux de Kirsten, une jeune actrice de huit ans. On a rallumé les lumières, on évacue le théâtre tandis que Jeevan continue son massage, mais en vain. Arthur ne se relèvera pas, il est mort et ce sera le premier d’une longue série.

Pourquoi ? C’est un serial killer ?

Non. Rien à voir, c’est un virus. Une sorte de grippe qui décime la totalité de la population sur Terre. Toute ou presque. 20 ans plus tard, il reste quelques survivants dont Kirsten, la jeune comédienne. Le monde a bien changé, toute trace de civilisation disparait lentement. Plus d’internet, plus d’avion ni de train, plus d’électricité, plus rien. C’est la jungle à l’échelle mondiale. Plus rien donc, mais la Culture, elle, survit. Une petite troupe de théâtre, avec Kirsten, continue de jouer, malgré tout, Shakespeare. Et c’est tout l’originalité du roman, ce n’est pas le simple récit de survivants, comme beaucoup de récits post-apocalyptiques. Eux se battent aussi pour sauver ce qu’il reste de la Culture, qui est tout ce qui reste, quand tout a disparu. C’est un livre tragique, certes, haletant aussi, poignant parfois. Un roman très bien écrit, ce qui ne gâche rien.

Station Eleven donc, c’est le conseil du jour chez Rivages.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, des entreprises françaises plus ou moins en forme.

Il y a évidemment le dossier Alstom. "On ne pas se laisser faire" disent les salariés du site de Belfort dans l'Est Républicain. Mais au sein du groupe, l'inquiétude grandit aussi à Petite-Forêt près de Valenciennes avec des mesures de chômage partiel annoncées pour les prochains jours.
Chez le concurrent, Bombardier également installé près de Valenciennes, la situation n'est pas plus reluisante assure la Voix du Nord. Les syndicats envisagent une fin d'année difficile, les commandes s'amenuisent avec à la clé, la suppression possible de 200 postes d'intérimaires.
Un peu partout en France, vos journaux révèlent ainsi les difficultés d'un certain nombre d'entreprises, comme la Montagne, avec le groupe Auvergne Aéronautique déclaré en cessation de paiement. Ce sont 350 postes qui sont en jeu. Mais d'autres quotidiens tentent de garder le sourire comme le Progrès qui se réjouit de voir le casque audio le plus prestigieux du monde fabriqué dans la Loire avec des oreillettes en or et en diamants. Il a été présenté hier place Vendôme à Paris. La valeur du bijou est estimée à 100.000 euros et huit exemplaires seront édités.

La personnalité du jour, des personnalités, des élèves qui prennent soin de leurs camarades.

On a beaucoup parlé ces derniers jours du harcèlement à l'école avec notamment hier sur France 3 la diffusion du téléfilm sur la petite Marion, 13 ans victime d'agressions quotidiennes qui s'était suicidée en 2013.
C'est pour prévenir ce genre de situation qu'un collège des Alpes-Maritimes, le collège Yves Klein à la Colle-sur-Loup, vient de mettre en place un nouveau dispositif "Les copains vigilants". Le principe est le même que pour les voisins vigilants mis en place dans de nombreuses communes contre les cambriolages et les dégradations. Ici, raconte Nice Matin, 70 élèves sur 700 au total se sont portés volontaires pour devenir copain référent. Ce sont eux qui iront à la rencontre de leurs camarades en difficulté pour les signaler ensuite à un adulte. Pour la principale, qui a imaginé l'opération avec la brigade de prévention de la délinquance juvénile, c'est une façon de faire prendre conscience à l'agresseur et à l'agressé qu'ils ne peuvent rester dans ce positionnement social. C'est aussi un réel engagement dans ce vivre ensemble qui a été tant bousculé ces derniers mois.