Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, Nouméa, les élections européennes, le retour d'N'Golo Kanté et Francis Ford Coppola.
Si vous doutez encore de l’explosivité de la situation néo-calédonienne commencez par lire dans l’Opinion l’article de Jon Elizalde sur les milices d’auto-défense qui se sont assez rapidement constitués dans l’île. Le journaliste est allé sur une barricade dans l’agglomération de Nouméa. Il a rencontré Henri, 63 ans. Avec 30 de ses voisins ils sont résolus à protéger l’entrée de leur lotissement. Il récuse le terme de milice. « On est juste des gens qui veulent se protéger. ». « Mais Je ne vais pas vous le cacher, dit-il, nous sommes lourdement armés. Personnellement j’ai 3 armes avec moi : un calibre 12 de type ‘riot gun’, un 9 mn avec dix chargeurs de 18 balles et un fusil longue portée ».
« Les forces de l’ordre nous l’on dit explique-t-il encore « faites ce que vous pouvez pour vous barricader nous on ne pourra pas vous aider... » Les forces de l’ordre sont dépassées. Faute de mieux, les gendarmes décident donc de fermer les yeux sur ces groupes de défense auto constitués.
Bref, quel que soit le nom qu’on leur donne, ces milices sont aussi la conséquence de l’absence de l’autorité de l’Etat écrit l’Opinion.
Dernière précision du journal : dans une île qui compte 270 000 habitants, on estime que 100 000 armes sont en circulation...
Rien ne se passe comme prévu
Ça, c’est pour la situation sur place. Passons aux conséquences politiques. Toujours dans l’Opinion, vous lirez un long article sur le chemin de croix qu’est devenu cette campagne des Européennes pour le camp de la majorité où rien ne se passe décidément comme prévu.
« Dès le début de l’année, les stratèges du chef de l’Etat avaient pourtant théorisé la trajectoire de campagne. Partir de 20% descendre un peu puis allumer le booster sur la fin ». Le booster pour eux c’était l’entrée en campagne du Président. Mais le pétard est plutôt mouillé. « Emmanuel Macron n’arrive pas à mettre un pied dans cette campagne ».
« Les événements actuels en Nouvelle Calédonie créent une atmosphère -reconnait aujourd’hui l’un de ces stratèges de la macronie-, soit l’ordre est rapidement rétabli dans l’île et c’est plutôt positif pour nous, dit-il, soit c’est l’enlisement et là, on est mal ».
Fait de société
Comme en résonnance, le Figaro signale sondage à l’appui que la sécurité est en train de devenir l’un des thèmes centraux de cette campagne. Or les Français ne font pas confiance à l’Exécutif en la matière. L’évolution de l’opinion semble faire Echos à une progression de la violence dans toute notre société note l’institut Odoxa... Près des 2/3 des Français jugent ainsi que l’attaque du fourgon pénitentiaire n’est pas un fait divers mais un fait de société...
Sinon 2 surprises dans les journaux : Une bonne et une mauvaise....
La bonne c’est la sélection d’N’Golo Kanté pour l’Euro de foot.
« Personne n’aurait misé sur ce retour » reconnait Le Parisien Aujourd’hui en France. « Kanté sort du désert » titre joliment l’Equipe qui rappelle que l’ancien champion du Monde, en allant jouer en Arabie Saoudite, était un peu sorti des écrans radars.
Et dans son éditorial Vincent Duluc est ravi : « Revoilà en bleu un joueur qui a tissé un lien profond avec le public -écrit-il-, sans jamais s’être pris pour un autre, même pas pour N’Golo kanté. »
Apocalypse cinématographique.
Ça c’est la bonne nouvelle. La mauvaise maintenant c’est le dernier film de Coppola qui était présenté hier à Cannes.
Mis à part La Croix qui garde un peu de charité Chrétienne, le film se fait étriller partout.
« Les décors sont laids, les costumes sont moches, les couleurs écœurantes » écrit Éric Neuhoff dans le Figaro, et les acteurs ? « Pas un pour sauver l’autre »...
« Pour les fans de Coppola dont nous sommes -confie aussi Renaud Baronian du Parisien-, cela fait mal de l’écrire mais quel ratage, quelle déception ».
C’est « la cata Coppola » pour Télérama qui a fort peu gouté ce péplum transposé dans un New York futuriste. A l’issu de la projection tous les critiques étaient atterrés et unanimes explique Marie Sauvion. « Ils sont venus, résume-t-elle, ils ont vu, ils sont partus !
Boite de réception
Mais avant de partur, on va terminer plus positivement en boite ce matin...
En boite de pâté !
C’est le figaro qui nous raconte cette petite histoire. Une femme a décidé de demander son amoureux en mariage en lui glissant un message dans une boite de pâté Hénaff. Tous les gouts sont dans la nature... Bref elle a contacté l’entreprise Bretonne... Qui n’a pas laissé passer l’occasion d’une jolie publicité...
Bref dans l’usine de Pouldreuzic dans le Finistère on a donc retiré une boite de la chaine de production pour y glisser le doux message. Une fois scellé la ronde capsule a été horodaté pour la postérité. Puis expédié à l’heureux destinataire dont on ne connaît pas l’identité...
Bref faites attention si vous recevez une boite de pâté par la poste ouvrez là peut être avant de l’envoyer au resto du cœur.
