Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le retour de Donald Trump en force à la Maison-Blanche, Emmanuel Macron souhaite avoir recours au référendum pour renouer avec les Français et l'éloge du silence.
Le bon business de la Grande Mosquée de paris.
Il y a quelques jours Europe 1 vous en parlait. Mais l’affaire prend de l’ampleur à la une de l’Opinion ce matin.
De quoi s’agit-il et bien de l’incroyable pompe à fric inventée par la Grande Mosquée de Paris pour ponctionner les entreprises agro-alimentaires qui souhaitent commercer avec l’Algérie. C’est Antoine Oberdorff et notre amie Emmanuelle Ducros qui signe ce très long papier.
Il révèle que La Grande mosquée de paris a organisé avec l’appui des autorités algériennes un système monopolistique de certification halal.
En fait de certification, il n’y a aucun contrôle sérieux sur les produits. Cela s’apparente donc à une taxe obligatoire, pour ne pas dire racket appliqué à l’ensemble des produits de l’Union Européenne exportés vers l’Algérie. Viande mais aussi yaourt, gâteau, aliments pour bébé. Des tas de produits pour lesquels normalement aucune certification n’est nécessaire.
L’activité est hautement rentable puisqu’elle a rapporté 5 millions d’Euros l’an passé à la Grande mosquée de Paris. Et tout cela à la barbe, si l’on peut dire, des autorités françaises qui n’ont pas été informé de ce mécanisme officiellement destiné à financer le culte musulman et dont la destination des fonds reste floue.
« Cet argent ne sert pas à salarier les imams mais à financer le train de vie des dirigeants de la mosquée accuse l’ex conseiller spécial de Dalil Boubakeur, ancien recteur de cette même mosquée. Le Halal rapporte désormais une somme supérieure au budget annuel de la Grande Mosquée de Paris et ce dans l’opacité la plus totale.
L’Age d’or et l’âge de plomb.
Sinon toute la presse revient sur la cérémonie d’investiture de Donald Trump et sur cette petite phrase du nouveau président américain annonçant un « âge d’or » à l’Amérique. La promesse sert de titre au Figaro ce matin.
Et évidemment chacun de se demander si par effet miroir inversé cet âge d’Or ne se traduira pas par un âge de plomb pour l’Europe.
« L’ouragan américain va effectivement se déployer à un moment où les Européens n’ont jamais été aussi faibles et divisés », estime dans le Figaro, Bruno Alomar, ancien haut fonctionnaire à la Commission.
Dans le Parisien, Olivier Auguste lui aussi ne peut que constater que face à l’agressivité retrouvée de l’Amérique, l’Union Européenne semble bien inoffensive. « Donald Trump est bloqué sur le fait qu’il y a plein de Mercedes à New York et très peu de Chevrolet à Berlin résume pascal Lamy Ex-directeur général de l’OMC.
Conséquence : L’Allemagne pourrait être particulièrement exposée à de nouveau droits de douane mais la France également en ce qui concerne le luxe et l’agroalimentaire mais là pour le coup La Grande Mosquée de Paris n’est pas responsable.
« Réferenda »
Des nouvelles de l’Elysée maintenant.
Avec d’abord Emmanuel Macron qui voudrait organiser des référendums signale Guillaume Tabard du Figaro. Ou plutôt des referenda comme on dit à l’Elysée signale-t-il par respect pour les déclinaisons latines et où ne craint pas de passer pour des cuistres.
Bref referendum ou Da sur différents sujets : L’instauration de la proportionnelle, le cumul des mandats, le fin de vie, l’usage des écrans. Autant de sujets qui permettraient à Emmanuel Macron, on en est sûr au château, de reprendre la main.
En attendant Alexis Kohler lui va peut-être reprendre ses clics et ses clacs.
C’est l’Express qui révèle que le secrétaire général de la présidence a consulté dernièrement la haute autorité pour la transparence de la vie publique. Etape indispensable pour sa reconversion.
Dans le parisien, Marcelo Wesfreid explique que Kohler vit effectivement très, très mal le fait de voir désormais le pouvoir lui échapper. « L’Elysée ressemble désormais à l’Hotel du film Shining » raconte-t-il. « On a l’impression qu’un fantôme peut surgir à n’importe quel moment d’un couloir sur son tricycle ».
Silence radio
Mais on va terminer ce matin par un hommage.
Un hommage au silence. C’est un truc rare en radio.
Et rare plus globalement dans notre société. C’est la Croix qui a l’occasion de la 22ème semaine du son décrété par l’Unesco consacre une double page au silence. L’une des clés de notre bien-être affirme le journal. Les artistes interrogés par Emmanuelle Giuliani sont intarissables sur le sujet.
Sylvie Deguy par exemple est professeur de voix au conservatoire d’art dramatique. Elle constate que ces étudiants ne manifestent que peu d’intérêt pour le silence tant ils sont plongés dans un univers bruyant.
Et pourtant dit-elle, Le silence se nourrit de la phrase qui le précède et prépare celle qui suit. Il faut donc aimer et comprendre les vertus esthétiques du silence.
Le pratiquer sans modération avant de reprendre le cours bruyant de nos existences.