Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'arrivée aux affaires de Donald Trump aux États-Unis, l'hommage à David Lynch et le spleen de l’impuissance d'Emmanuel Macron.
Mulholland Drive
Et ce matin on commence par un hommage à David Lynch dont on a appris la disparition hier. Cinéaste atypique, singulier. Il était assurément l’un des derniers géants du cinéma américain. Il s’est éteint hier à l’âge de 78 ans.
« La semaine passée quand les feux se sont déclenchés dans les collines d’Hollywood, écrit Laurent Rigoulet sur le site de Télérama-,
On ne pouvait s’empêcher de songer à David Lynch et à la demeure qu’il avait fait construire en 1987 en contrebas de Mulholland Drive. Il en avait fait l’un des derniers palais secrets de la légende Hollywoodienne ».
Beau portrait, bel hommage de David Lynch dont l’Amérique un rien inquiétante en ce moment à des résonnance avec l’actualité.
Dès ce matin, veille de week end, le quotidien l’Opinion nous met solennellement en garde.
Parce que lundi, « avec le retour de Trump, le monde va tanguer » prévient Lola Ovarlez. « Trump qui deviendra officiellement président n’est plus le novice de 2017, il est plus préparé que jamais estime le politologue américain Jack Thompson. Il s’apprête à signer plus d’une centaine de décret dès son premier jour. Du jamais vu ! »
« Donald Trump a normalement prévu de dégainer une salve de droits de douane contre ces pays qui font les poches du siens comme il dit. Mexique, canada, Chine mais également Union Européenne ».
« Ce que le monde doit comprendre c’est que la victoire de Trump marque l’abandon de ce qui était l’internationalisme libéral. Et le reste du monde n’est pas équipé pour résister à ce bouleversement » ...
Parce que pendant ce temps-là, souligne aussi Jean Dominique Merchet, toujours dans l’Opinion, les parlementaires français s’interrogent sur l’âge du départ à la retraite, le nombre de journée de carence des fonctionnaires.
« La France -conclu-t-il-, semble être devenu cette « ile des pingouins » imaginés par Anatole France, perdue dans ses brumes et ses querelles de bottes de foin ».
Le spleen de l’impuissance.
Et dans ce beau pays de France Emmanuel Macron a le spleen de l’impuissance. C’est en tous cas ce qu’affirme le Figaro.
« Désormais à l’écart de la conduite des politiques nationales, écrit Louis Hausalter, Emmanuel Macron risque l’effacement ». « Son nom s’évapore des conversations entre élus de son camp où l’on ne lui pardonne toujours pas la dissolution. Un certain parfum de spleen règne à l’Elysée ».
« Même le domaine réservé lui vaut des ennuis. La France est hors-jeu dans la conclusion du cessez le feu à Gaza. Les portes ont claqué au pôle diplomatique de l’Elysée ou Emmanuel Bonne, un fidèle pourtant, a menacé de démissionner.
L’homme qui valait 3 milliards
Sinon, à retenir encore de la lecture de la presse aujourd’hui.
68% des Français n’ont pas été convaincu par le discours de politique général de François Bayrou. Un record négatif après ce type d’exercice. Sondage Odoxa, Backbone consulting à lire dans le Figaro.
Les Echos pour leur part ont fait les comptes. Et l’on n’est pas sûr que cela redore le blason du Premier Ministre.
Le montant des concessions de François Bayrou au parti socialiste pour sauver sa peau et celle de de son gouvernement s’élève à 3 milliards d’euros.
Bayrou est donc comme Steve Austin, c’est l’homme qui valait 3 milliards...
IVG, RTT
Et puis deux anniversaires.
D’abord les 50 ans de l’IVG. Un demi-siècle que la loi de Simone Veil a été promulguée. On sait que ce n’est pas la tasse de thé de la Croix. Et le quotidien de se demander benoitement pourquoi malgré toutes les politiques publiques engagées depuis 1975, le nombre d’IVG, non seulement ne diminue pas, mais augmente dans notre pays. 243 600 en 2023.
Enfin les autres bougies à souffler sont celle du gâteau des 35H. Les RTT ont 25 ans. Drôle d’anniversaire commente Jean-Emmanuel Ray dans les Echos. Parce que 25 ans plus tard mis à part pour les cadres le bilan reste extrêmement mitigé.
Finalement, Martine Aubry ne l’avait pas complétement anticipé mais le seul intérêt de la loi des 35h est qu’elle aura permis aux français, d’aller un peu plus souvent au cinéma.