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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, il s'attarde sur la personnalité du jeune Premier ministre, Gabriel Attal. 

De l’art d’être jeune en politique.

« La vraie tragédie de la vie, c’est qu’on devient vieux trop tôt et sage trop tard… », ce constat c’est Philippe de Villiers qui le dresse dans Paris Match. Le fondateur du Puy du Fou qui à la bonne idée d’en appeler à l’histoire pour éclairer notre présent.

« Alexandre le Grand devint roi à 20 ans, rappelle-t-il, Jules César, Pontifex Maximus à 36. Dans les périodes de sénescence comme la nôtre, la jeunesse est un choix, dans les sociétés anciennes elle était un état ».

« C’est au 19eme siècle que tout bascule, poursuit Villiers, la France tombe en bourgeoisie, c’est à cette époque que le pouvoir échoit à des vieux qui portent le gilet en satin et le gousset à la chainette d’or. C’est le siècle des notables et du parti radical. Place aux vieux ! »

Philippe de Villiers poursuit et se souvient d’une conversation avec Giscard : « 28 ans, c’est le bel âge pour faire de grandes choses » -disait l’ancien jeune Président. « Quand on a vécu longtemps, la vie vous retient des risques à prendre. Votre sagesse vous porte alors à renoncer. La jeunesse ne voit rien de ces chicanes qui encombrent la route ».   

Lisez ces quelques feuillets dans Match puis tournez quelques pages.  Vous arriverez au portrait du nouveau jeune Premier ministre, brossé par Laurence Ferrari.

« Est-ce que j’ai douté ? Forcément, lui déclare notre chef de gouvernement, votre première réaction est de vous demander est ce que j’en suis capable ».

Notre consœur nous raconte aussi comment Bayrou et Ferrand ont tenté de lui savonner la planche. Le soir de sa nomination, leurs arguments ne manquent pas : Inexpérience, absence de boussole politique, jeunesse… Finalement le texto d’Alexis Kohler arrive enfin sur le téléphone d’Attal. « C’est bon, vient demain à l’Elysée ». Il est plus de minuit sur les montres à gousset.

Mais Paris Match remonte aussi le temps et s’intéresse à la scolarité du Premier ministre. L’hebdomadaire a eu la bonne idée d’aller interroger son ancienne Prof d’histoire-Géo à l’Ecole Alsacienne.

L’Alsacienne, école privée, du sixième, fondé par les protestants au 19eme, sous contrat, pouponnière des élites de gauches.

« C’était un élève attachant, un peu différent des autres -raconte Marie Hélène Beylac-, à la fois brillant et très réservé ». « En 2007- se souvient elle-, il avait organisé des élections pour voir ce que la présidentielle donnerait avec les élèves de l’école ». C’est Bayrou qui avait gagné ! S’il avait su…

« Je pense que s’il en est là aujourd’hui c’est aussi grâce à l’Ecole Alsacienne, poursuit la prof, il s’est trouvé dans un milieu propice à développer son talent naturel.

Ce qui nous amène tout naturellement à parler de Stanislas situé à 200 mètres de L’école Alsacienne.

Stan, la pouponnière des élites de droite, où le général de Gaulle usa ses fonds de culotte. Etablissement du sixième, fondé par les catholiques au 19eme, sous contrat, qui se retrouve dans l’œil du cyclone depuis que média part, qui l’a pris en grippe, a révélé, Ô infamie ! Qu’Amélie Oudéa-Castéra y avait inscrit ses enfants.

A la suite des accusations du site d’Edwy Plenel, Stan a même fait l’objet d’un rapport d’inspection commandé par Pap N’Diaye. La Croix se l’est procuré. Il constate certaines irrégularités mais aucun manquement grave écrit Emmanuelle Lucas. « Aucune sanction n’est demandée ».

« En fait, l’affaire a pris un tour politique, explique-t-elle-, car Stanislas est devenu pour une partie de la gauche un emblème : le symbole d’un « séparatisme scolaire » comme elle dit.

A l’inverse certaines familles d’élèves y ont surtout vu une attaque contre des valeurs catholiques qui sont véhiculés par l’établissement.

Et cette affaire fait vivement réagir Franz Olivier Giesbert. Dans le Point cette semaine, son sang ne fait qu’un tour.

La faute d’Amélie Oudéa-Castéra, explique-t-il, c’est de ne pas avoir la carte du parti du bien. Pap Ndiaye avait inscrit ses deux enfants à l’école Alsacienne. Quand la nouvelle fut révélé que croyez-vous qu’il se passa ? Rien ou presque rappelle-t-il.

Chose curieuse ni Média Part, ni le Monde n’en ont fait des tonnes. Pap n’Diaye était pourtant ministre de Macron mais il venait de la gauche !

Et Gisbert d’ajouter : « Avec son chœur de pleureuse, cette gauche nous a donné de belles leçons de vertus avec même un très grand moment de télévision lorsque le socialiste Jérôme Guedj après avoir dénoncé l’entre soi des plus favorisé, fut obligé de confesser que son fils est passé un petit peu dans le privé ! » Un petit peu…

« Ce n’est pas un hasard si Molière est français -conclu FOG- Dans son Tartuffe il a tout dit sur la fourberie qui prend le masque de la bonne conscience.

-         « Les langues ont toujours du venin à répandre »

-         « Contre la médisance il n’est point de rempart »

-         « Ceux de qui la conduite offre le plus à rire »

-         « Sont toujours sur autrui les premiers à médire ». 

 

Et ce n’est pas Macron qui veut du théâtre à l’école qui dira le contraire. Quoi de neuf ? disait Sacha Guitry :  Molière !