Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la disparition de Paul-Loup Sulitzer, le match de rugby Angleterre-France et les vocalises des baleines.
Les années fric !
« J’étais l’écrivain du pognon » C’est comme cela il se définissait lui-même. Lui c’est Paul Lou Sulitzer dont on a appris hier la disparition. Son nom ne dit probablement pas grand-chose au moins de 40 ans mais il symbolisa finalement une époque, raconte Thierry Clermont dans le Figaro, celle des années fric, les années 80.
Alors que Mitterrand accède au pouvoir, les français découvrent paradoxalement les joies de la bourse, les médias commencent à s’intéresser à l’économie, Bernard Tapie patron moderne à une émission à la télévision, le Figaro invente les pages saumons.
Paul Lou Sulitzer publie alors « Money ». Un western financier qui se vendra à un million d’exemplaire et dont il exploitera ad nauséam le filon.
« Mes livres -disait ils- visaient à décomplexer l’argent, la liberté d’entreprendre, j’en avais assez de la dictature de l’intelligentsia vis-à-vis de la réussite financière. Je voulais parler de façon moderne du capitalisme ».
Merci Patron !
Il a donc contribué à faire changer les choses même si cela ne veut pas dire que toute la France s’est depuis convertie à l‘économie de marché. De LFI aux écologistes, nombreux sont encore ceux dans notre beau pays, comme Eric Lombard, à estime que la France ne doit pas être un pays libéral.
Cependant le sondage Odoxa pour Challenge, évoqué à la une de l’opinion est intéressant. Pour les français, les patrons sont désormais plus crédibles que les politiques. N’en déplaisent à Sophie Binet, la patronne de la CGT pour qui les grands patrons coulent le pays, il semble que la pédagogie dans laquelle se sont lancées les têtes d’affiche du CAC 40 commence à porter ses fruits.
« Signe qui ne trompe pas, écrit Murielle Motte, la taxation des entreprises ,est désormais majoritairement rejetée par les français, ce qui n’était pas le cas en septembre dernier ».
L’Etat vorace
Après les très grandes entreprises, les très petites.
Eric Lombard été obligé en urgence de manger son chapeau hier en direct dans le journal de France 2.
De quoi s’agit il ? En catimini, le ministre des Finances avait décidé de taxer les auto-entrepreneurs.
« Les artisans, les coiffeuses à domicile, les brocanteurs, les chauffeurs de Taxis... Une population souvent précaire, qui peine à joindre les deux bouts allaient découvrir les joies de la TVA à 20% » explique Gaétan de Capèle à la une du Figaro
L’Etat vorace est décidément insassiable, commentait aussi écœuré Nicolas Beytout de l’Opinion.
Mais finalement le ministre a reculé, hier soir. En tous cas pour l’instant...
Pugilats...
Sinon, le grand règlement de compte à Gauche qui a commencé.
Socialiste et insoumis s’invectivent raconte Hadrien Valat des Echos. La bataille a lieu sur les réseaux sociaux avec notamment ce visuel de la France insoumise ou les visages d’Olivier Faure et Marien Le Pen se confondent.
Cela n’a pas plu aux socialistes et pas sûr que cela plaise au RN...
Pendant ce temps-là, les marconistes s’apprêteraient à vendre Leur siège parisien.
Le bâtiment situé dans le chic 8eme arrondissement était censé en 2021 « incarner la toute-puissance du macronisme » écrit Olivier Beaumont du Parisien. Quatre ans plus tard le bâtiment à des allures de vaisseaux fantôme. Vide même plus chauffé, Attal serait résolu à s’en débarrasser.
Mais l’actualité ce sera demain un coq gaulois. Il est superbe yeux bleus crête hérissé à la une du midi Olympique, l’hebdo du rugby. Et il attend de pied ferme l’anglais. Demain c’est effectivement le Crunch, le match qui croustille. Angleterre France, à Twickenham. Pour rien au monde les Amateurs ne manqueraient cette rencontre qui est aussi accessoirement la suite de la guerre de 100 ans.
Dès ce matin, l’Equipe propose à ses lecteurs 15 tranches de Crunch comme il dit... 15 histoires de ces France Angleterre... en tranche fine, à la machine a jambon. L’Edition de 1989 par exemple qui vira au cauchemar pour le talonneur british Brian Moore et son dentiste. Face à lui Philippe Dintrans lui fit passer une mauvaise après-midi. Fair Play le français rapportât au citoyen de sa gracieuse majesté l’une de ses dents.
Mais après ces combats de coqs on va terminer beaucoup plus pacifiquement avec le chant des baleines...
En fait, ce serait moins un chant qu’un langage. C’est ce que viennent de découvrir des scientifiques. Et l’info fait la une du Figaro. « Les vocalisations de ces cétacés respectent des règles structurelles que l’on pensait réservés à la parole humaine ».
Bref les baleines parlent. Reste maintenant à les écouter et comprendre ce qu’elles ont peut-être à nous dire.