2:22
  • Copié
SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Marion Calais revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.

 

La revue de presse de Samuel Etienne.

Et vos journaux unanimes ce matin pour un constat, que L'Humanité résume ainsi : Emmanuel Macron a loupé "la 1ère marche de sa campagne d'entre deux tours".

"Non, tout n'est pas encore joué" : la Une du Parisien-Aujourd’hui en France.

Et "Prudence" le titre de son édito.
Oui "les victoires ne sont jamais écrites d'avance. Penser le contraire, ce serait faire la même erreur qu'Hillary Clinton face à Trump. Trump que tout le monde donnait perdant pendant la campagne".

Le Parisien aussi estime que Macron a raté la 1ère marche de sa campagne d'entre deux tours.

Avec son discours, dimanche soir, porte de Versailles, qui avait, trop tôt, des accents de victoire finale.
Puis ces images de dîner festif dans une brasserie chic de Montparnasse.
Prématuré, et surtout décalé par rapport à une France qui venait d'exprimer sa colère et sa soif de changement.

Un visage en Une de Libération, et ce n'est pas celui de Macron, mais de Marine Le Pen, avec ce titre : "Ne rien lâcher".

Pour Libé aussi, rien n'est joué, car "de Macron qui s'y voit déjà, à une partie de la gauche, qui refuse de choisir, le barrage anti-Le Pen s'annonce moins solide qu'en 2002.

Un peu plus loin, Libération dénonce "la gloriole avant l'heure" du candidat d'En Marche.

Erreur, notamment en vue des législatives.
"Car si lors du second tour de la présidentielle l'écart entre les deux finalistes n'est pas d'au moins 20 points, Macron ne disposera pas de l'élan nécessaire pour dégager une majorité aux législatives. Son gouvernement serait alors de coalition, ou pis (c'est le rêve de la droit) de cohabitation".
Macron prépare aujourd'hui le visage de son quinquennat, à supposer qu'il l'emporte effectivement le 7 mai.

Mais il y a plus important pour La Croix.

Le premier tour a mis en évidence une "fracture entre deux France de plus en plus flagrante".
"D'un côté La France des grandes villes confrontée à la diversité du monde. De l'autre, une France qui souffre marquée par les désertifications rurale et industrielle".

Et pour La Croix, "il n'y a pas tâche plus urgente et impérieuse pour le prochain chef de l'État que de réduire cette fracture".

Emmanuel Macron doit présenter aux Français d'ici le 7 mai "un projet au bénéfice de tous".
"Encourageant le dynamisme et les initiatives, mais aussi soucieux de l'égalité des chances, et protecteur des plus fragiles".