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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à la startup VoltR qui offre une seconde vie aux batteries électriques.

Ce matin, les batteries électriques ont droit à une seconde vie.
Il faut dire qu’elles sont partout ces batteries, et qu’elles nous accompagnent dans notre quotidien : le smartphone, la trottinette ou le vélo électrique, l’ordinateur portable, les capteurs de mesures, la montre connectée… Elles, ce sont les batteries au lithium, moyen de stockage d’énergie idéal de nos vies modernes. La question qui se pose aujourd’hui, c’est comment recycler ces milliards de batterie en circulation. C’est l’idée de VoltR, une startup près d’Angers.
Que propose cette jeune société pour atteindre cet objectif ?
Que faire de ce gisement d’appareils électriques usagés et donc de batteries au lithium ? C’est la question posée par VoltR, et son idée, c’est de leur donner une seconde vie.  Elle développe en ce sens une solution de reconditionnement pour remettre ces batteries dans le commerce.
Les batteries que l’on jette sont encore bonnes ?
Exactement. Le projet est né il y a trois ans et VoltR n’est alors qu’une entreprise de reconditionnement de matériels informatiques, elle ne valorise pas encore les batteries usagées  mais s'aperçoit que certaines d'entre elles seraient tout à fait réemployables dans un appareil différent. L’idée germe de lancer une activité pour retarder au maximum le recyclage de ces  batteries et de les user jusqu’à la corde. Surtout que leur fabrication coûte cher en énergie et en CO2.
Pour arriver à cette seconde vie, faut quand même du boulot. Il faut démanteler intégralement les batteries et dissocier tous les composants et les cellules électriques. dans le but de les récupérer pour satisfaire des appareils moins exigeants en performance à l'appareil d'origine. Des cellules qui sont réintégrées dans des nouveaux packs de batteries permettant de prolonger
Où VoltR collecte ces batteries usagées ?
Elle les collecte en direct auprès des industriels et d'éco-organismes. Elle fait d’abord un diagnostic avant leur remise en état ou leur adaptation à un nouvel usage. La jeune pousse qui entend bien industrialiser son process. Son usine de reconditionnement de batteries au lithium a été inaugurée en octobre dernier. Elle vise les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2030 et 500 salariés au total. Objectif  : créer une filière nationale et ressusciter 50 millions de batteries chaque année.