Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il revient sur une petite révolution dans le diagnostic des AVC, grâce à la startup Resolve Stroke.
Ce mardi matin, on parle d’une petite révolution dans le diagnostic des AVC.
Quelques chiffres pour bien comprendre les enjeux autour des accidents cardio vasculaire en France :
Plus de 140.000 personnes sont victimes d'AVC chaque année, soit un AVC toutes les quatre minutes.
L'AVC est une urgence médicale. Les traitements sont d’autant plus efficaces s’ils sont administrés le plus rapidement possible : entre 4h30 ou 6h après les premiers signes de l’AVC selon les cas.
Chaque année, 10.000 à 15.000 personnes de moins de 45 ans voient leur vie bouleversée par un accident vasculaire cérébral. Il s’agit de la seconde cause de décès, le défi est donc de taille.
L’enjeu c’est de diagnostiquer ces AVC le plus tôt possible afin de limiter le risque de handicaps secondaires. C’est justement l’idée d’une start up baptisée Resolve Stroke que l‘on peut traduction par résoudre ou solutionner l’AVC.
Que propose cette start up ?
Fournir des images numériques de haute définition aux professionnels de santé au près des patients. Ce dispositif d'imagerie cérébrale est accolé à un ordinateur échographique 3D ultra rapide et portable. C’est cette portabilité qui permet d’intervenir au plus près du patient, et qui permet la prise en charge même si ce dernier est loin d’un centre d’imagerie médicale.
Cette technologie ne remplace pas les scanners traditionnels ?
Non, mais elle offre une imagerie précise que ce soit à domicile, dans l’ambulance, ou à l’arrivée aux urgences.
Et cela reste précis ?
C’est en tout cas une technologie française brevetée capable de générer des images 3D extrêmement précises sur la vascularisation du cerveau. Derrière cette innovation, il y a le trentenaire Aritz Zamacola qui s’est appuyé sur des travaux de recherche en imagerie biomédicale. Preuve de l'intérêt autour de ce dispositif unique au monde, Resolve Stroke vient de lever 2,2 millions d’euros pour renforcer sa croissance.
Quant aux premiers essais cliniques, ils ont commencé en collaboration avec le CHU de Caen, une démarche nécessaire pour parvenir à la mise sur le marché de cette technologie d’avenir.
