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Après l'affaire des emails, l'ancienne secrétaire d'Etat pourrait être rattrapée par les financements de sa fondation.

Le passé d’Hillary Clinton en tant que secrétaire d’Etat la rattrape encore… Cette fois, ce n’est pas l’affaire des emails, mais des questions autour de la fondation Clinton. L'œuvre caritative fondée par Bill et Hillary Clinton, qui a ramassé plus de deux milliards de dollars à travers le monde, devient un boulet de plus en plus lourd au pied de la candidate.

En théorie, elle devrait la servir. Cette fondation lutte en effet contre la pauvreté, le réchauffement climatique, donne accès aux médicaments contre le SIDA et aide au Népal après le séisme... Sauf que les Clinton sont soupçonnés de se servir de leur fondation comme relais d’influence et notamment quand Hillary Clinton était secrétaire d’Etat. L’agence de presse AP revèle que plus de la moitié des personnes qui ont eu accès à Hillary Clinton quand elle était au gouvernement étaient également des donateurs de la fondation. Rien d’illégal, mais ce chiffre pose tout de même des questions d’éthiques.

Pour Donald Trump, c’est clair, c’est de la corruption digne du tiers monde. "C’est maintenant totalement clair que les Clinton ont monté un business pour tirer profit de postes officiels… c’est de la corruption, et c’est pour ça que j’ai demandé la nomination d’un procureur spécial pour enquêter sur cette pagaille", a expliqué le candidat républicain. La salve est violente, mais le milliardaire omet de préciser un petit détail à 100.000 dollars, puisqu’il a lui-même fait partie des généreux donateurs de la fondation Clinton ! Interrogé par Fox News, il a répondu : "s’ils veulent me rendre l’argent, je serai ravi de le reprendre, vraiment ! A propos, j’espère qu’il a été bien utilisé quand même. Mais je pense que les gens comprennent bien que je n’ai reçu aucune faveur en retour".

Le camp Clinton répond de son côté que les chiffres donnés par l’agence Associated Press sont erronés.

 

Le chiffre du jour. 38%. C’est la proportion d’électeurs de Donald Trump qui pensent que leur vote sera bien pris en compte. Les autres imaginent qu’il y aura tricherie. Pas étonnant à écouter quotidiennement Trump et ses alliés développer les théories du complot. L’élection serait "faussée", notamment par les médias, acquis à l’élite pro-Clinton et qui "mentent" au peuple. Les journalistes sont d'ailleurs souvent pris pour cibles dans les meetings. Par exemple, mardi au Texas, une vidéo prise par un reporter de CNN donne une idée de l’ambiance : on y voit une femme vociférer en direction des journalistes.

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