France Télé distribue des sanctions au service des sports, Tik Tok menacé aux USA, Le Monde plus cher et des clichés de Paris en plein confinement

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Après les déclarations de Clémentine Sarlat au journal L'Équipe, une enquête a été menée en interne à France Télévisions. Elle a débouché sur des sanctions pour quatre employés. Donald Trump menace d'interdire le réseau social Tik Tok aux États-Unis. Le Monde augmente son prix de 20 centimes passant à trois euros pour faire face à la crise publicitaire du Covid. 100 clichés de la capitale confinée ont été publiés dans un livre photo intitulé "Paris Lockdown" au profit de la fondation Abbé Pierre.

Des sanctions au service des sports de France Télévisions. 

Trois licenciements et un blâme, selon le Journal L’Équipe. On ne connaît pas le nom de ces personnes lourdement sanctionnées mais on sait qu’il s’agit de trois reporters et un rédacteur en chef. Des sanctions à la hauteur des faits reprochés : harcèlement moral, harcèlement sexuel, misogynie, bizutage permanent et brutal. Bref, ces quatre hommes sont jugés responsables d’avoir entretenu une culture toxique et machiste au service des sports de France Télé.

Tout a commencé après une interview de la journaliste sportive Clémentine Sarlat, co-présentatrice de l’émission Stade 2 en 2018. Elle s’était exprimée dans L’Équipe au printemps. 

Avec des mots qui avait créé l’émoi au sein de France Télé. "J’allais à Stade 2 en pleurant". Voilà ce que disait l’ancienne présentatrice dans L’Équipe. Et de décrire une série d’humiliations quotidiennes : un jour c’est sa robe qui fait l’objet de blagues graveleuses. Un autre, à son retour de congé maternité, c’est sa mise à l’écart de l’antenne qui lui est signifiée. Quand un matin, elle doit faire comme si elle n’avait pas entendu les hommes de la rédaction fantasmer grossièrement sur une nouvelle stagiaire. Au printemps, la direction de France Télé demande en urgence un audit. Verdict : des comportements ancrés dans la rédaction des sports depuis des décennies. 

On continue avec Donald Trump qui veut interdire Tik Tok.

Vendredi, le président est à bord de son gros Air force one (l’avion présidentiel) avec des journalistes. Et Donald Trump annonce une interdiction quasi certaine dès le lendemain. Samedi, Tik Tok était toujours téléchargeable aux États-Unis. On a frôlé la crise de larmes chez les teenagers américains.

Mais pourquoi l’interdire ?

Tik Tok appartient à un grand groupe chinois et Donald Trump est persuadé que les Chinois en profitent pour espionner tous les petits Américains. "Il y a menace sur la sécurité nationale", clame Donald Trump. C’est très sérieux. Une enquête fédérale est en cours. Aucun rapport public n’a été révélé. Pour faire retomber la pression, les Chinois seraient en train de négocier avec Microsoft. C’est ce que rapporte la presse américaine. Les Chinois seraient prêt à vendre leur filiale américaine au géant informatique. Tout cela aurait dû être signé ce week-end sauf que selon les médias américains toujours, Trump, en parlant trop vite dans son avion a fini par énerver et vexer sérieusement les Chinois, qui maintenant veulent attendre un peu.

Le Monde augmente son prix.

Trois euros désormais au lieu de 2,80 euros. Avec la crise publicitaire du Covid, le quotidien doit trouver de l’argent d’urgence. Pour l’instant, le trou d’air pour le journal avec cette crise est de 30 millions d’euros par rapport à l’année dernière.

On parle ce matin d’une jolie initiative, un joli livre de photo pour la bonne cause au profit de la Fondation Abbé Pierre.

Ça s’appelle "Paris Lockdown" traduire "Paris confiné". Ce sont 100 clichés de la capitale bien seule pendant ces sept semaines de confinement, 55 jours interminables et 1.320 heures d’incertitudes.

Ce sont des clichés en noir en blanc comme pour figer encore plus ce temps qui s’est brusquement arrêté. Sans grosse cabrioles, sans riches touristes des émirats, l’Arc de Triomphe est abandonnée sur la plus vide avenue du monde. Le parvis de la Défense est bien insipide sans ses hommes d’affaires en cravate stressés et ses femmes en tailleur à la démarche assurée. Quelques pages plus loin, on rencontre enfin un jeune homme devant le Sacré-Cœur. Il est assis seul sur les marches de la basilique, recroquevillés, la tête entre les bras. Et puis soudain, on aperçoit une tente gare de l’Est avec un petit lapin tacheté devant. C’est la tente d’un sans-abri. Fred di Girolamo, le photographe de ces 100 clichés pour la fondation Abbé Pierre, est à notre micro.

Des invisibles devenus visibles. "Paris Lockdown", c’est à la Fnac et dans quelques librairies parisiennes. 15 euros pour la bonne cause, pour la Fondation Abbé Pierre. Les photos originelles sont elles aussi à vendre sur kongfactory.art pour soutenir l’association, environ 200 euros.