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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

Le bon gras flambe, une bonne nouvelle

Le Wall Street journal nous annonce que les prix des bonnes graisses s’enflamment. Les bonnes graisses c’est quoi ? Ce sont les matières grasses qui n’augmentent pas le cholestérol et qui aide à maîtriser la tension artérielle. On les trouve dans l’avocat, l’huile d’olive, les noix, le saumon ou les poissons gras. Leurs prix ont bondi de 60% entre 2013 et aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que les gens prennent en main leur nutrition et que la demande est forte, nous explique le Wall Street journal. Et ça c’est une bonne nouvelle. La bonne nouvelle c’est aussi qu’on lit des choses inattendues sur la santé dans les journaux du jour. On vous y parle de santé féministe, d’une médecine plus numérique on y casse certaines idées reçues à propos du glyphosate. Sur les sujets de santé, la presse est en pleine forme. 

Médicaments sans ordonnance, un tabou !

Des médicaments servis sans ordonnances ?, se demande le Midi-Libre. Thomas Mesnier (député La République en Marche et rapporteur du projet de loi santé) déposera la semaine prochaine un amendement visant à autoriser les pharmaciens à délivrer des médicaments habituellement prescrits sur ordonnance. Thomas Mesnier (qui est lui-même médecin) explique dans Le Parisien qu’il songe à des cas de petite urgence, de type cystite, conjonctivite ou dermatite inflammatoire, en clair des maladies bénignes mais qui exigent une prise en charge rapide. Dans le Parisien-Aujourd’hui en France, levée de boucliers immédiate du premier syndicat de médecin contre cette idée avec les arguments habituels : pas de concertation de la profession, des risques réels pour les patients et des médecins qui défendent leurs pré carré. Derrière le débat qui monte, il y a une question de société "notre médecine peut-elle changer ?".

Pour une révolution des études de médecine

Dans les Échos, Guy Vallancien (professeur de médecine) estime que l’on ne réforme pas assez les études de médecin. Elles pourraient passer de huit à douze ans, elles pourraient recruter dès la terminale, avec une plus grande ouverture aux littéraires, développer l’oral d’entrée en première année, former mieux au numérique, mieux rémunérer les étudiants et leur faire faire plus de stages. Guy Vallancien estime qu’avec les technologies, on aura moins besoin de spécialistes, davantage recours au généraliste et surtout, il croit beaucoup au développement de ces nouveaux assistants médicaux titulaires d’un master, pas docteur mais capables de faire beaucoup. Tout ça c’est encore un peu tabou en médecine.

Le glyphosate un faux problème de santé publique ?

Un autre tabou santé qui saute ce matin dans la presse, avec le Figaro qui titre sur une double page : le glyphosate un faux problème de santé publique. Le Figaro nous explique que le glyphosate se trouve en quantité si faible dans la plupart des environnements, à l’exception du monde agricole, qu’il ne présente aucun risque pour la santé. Ça fera bondir les écolos.

Osez le manifeste pour une santé féministe

Ouvrez aussi L’Humanité, vous y trouverez un manifeste pour une santé féministe lancé le 8 mars prochain à l’initiative d’Osez le féministe. Les femmes en ont assez d’être infantilisées pendant les consultations, assez du sexisme à l’hôpital et veulent une recherche qui s’intéresse davantage à leurs pathologies spécifiques. Lisez aussi Frenchweb ce matin qui raconte comment la télémédecine et la 5G ont permis mercredi à un chirurgien de diriger à distance (et par écran interposé) l’opération d’un patient atteint d’une tumeur intestinale. Le bloc opératoire se trouvant dans un hôpital à cinq kilomètres de là. Une première.

Le Prince William et la santé mentale des footballeurs anglais

Alors que la Dépêche du Midi s’interroge ce matin sur la dangerosité du Rugby, on lira  So Foot sur Internet. On y apprend que l’héritier du trône d’Angleterre, le Prince William est non seulement président de la fédération anglaise de football mais surtout qu’il vient de tacler les clubs de football qui ne prennent pas assez en compte la souffrance psychologique de leurs joueurs, qu’ils traitent comme des investissements et pas assez comme des êtres humains.

Faites des compliments mais pas n’importe comment

Et puisque l’on parle de santé mentale et de souffrance psychologique, le Parisien-Aujourd’hui en France nous rappelle que c’est ce vendredi, la journée du compliment. Ça fait du bien un compliment. Au travail, dans la vie de tous les jours et à l’école aussi. Ça encourage, ça développe l’estime de soi et ça motive. Et Rezak (professeur de médecine) confirme au Parisien qu’un monde sans compliment est un monde sans humanité. Mais il y met trois conditions : un compliment ne doit pas être répétitif, il ne doit pas être hors contexte et enfin, il doit être sincère.