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Bouteflika et Grand débat : il est temps de passer à autre chose !

Le coup d’œil d’Eugénie Bastié

4 avril 2019

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Chaque jour, Eve Roger scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.


Eve Roger remplace David Abiker du jeudi 4 avril au vendredi 5 avril 2019.

Ce jeudi, la presse nous pousse à tourner la page, à changer de braquet pour passer à autre chose.

D'abord en Algérie, où l'on retient son souffle en attendant la suite. En Une de la Dépêche du Midi "l'Algérie tourne la page Bouteflika". Le Figaro titre "la bataille de l'après Bouteflika" et l'éditorialiste du quotidien décrit ces instants de fin de règne "une atmosphère crépusculaire où des mains crispées s'accrochent aux accoudoirs du trône, des bruits de lame qui se croisent dans les allées ténébreuses du pouvoir". Et cette question en page intérieure "qui va l'emporter ?", les cercles présidentiels, l'armée ou les ex services ? La transition est incertaine.

Le Monde confirme : l'avenir reste à inventer.

Inventer l'avenir, c'est aussi le défi du président Macron qui arrive aujourd'hui à la fin de sa séquence Grand Débat. "Macron boucle sa tournée", titre Ouest France
mais le plus dur reste à faire glisse un membre de son entourage au Monde.

Le plus dur c'est la sortie du Grand débat.

Avant de tourner la page de ce Grand débat, commençons par en faire un petit bilan en savourant l'article du Monde sur le tour de France en 80 jours de Macron. Il faut lire cet article avec une calculette. Macron a participé à 14 débats, soit 84 heures et 51 minutes selon les décomptes de l'Élysée. La réunion la plus longue a duré huit heures et la plus courte 1h55. Le président adore ça, il répond à toutes les questions ou presque. "Au-delà de la fatigue, enivré par sa performance", écrit le Monde. Et pendant ce temps-là, ses conseillers assis dans la salle s'épuisent. Le pire c'est que ça continue après dans la voiture qui ramène le président à Paris, il faut passer par la phase débrief éreintant

Ce jeudi matin, Les Échos évoquent la suite "À quoi va ressembler la sortie du Grand débat ?"

Sûrement pas une liste à la Prévert de mesures destinées à répondre aux attentes des Français, Macron promet plutôt dit-il une "redéfinition du projet national et européen", ancré dans la campagne des futures élections européennes, décrypte le Figaro avec trois thèmes majeurs : la lutte contre le changement climatique, la politique industrielle commune et un toilettage des institutions européennes.

France 2 aussi a dû changer son fusil d'épaule pour son Émission politique ce jeudi soir.

Le Parisien raconte qu'au lieu des sept invités prévus à l'origine, il y en aura bien 12. Ceux qui ont forcé la porte tous seuls et puis ceux que la justice a imposé. 
Là aussi, prenez vos calculettes : 16 caméras, trois heures d'émission et 12 minutes de temps de parole par personne. France 2 a prévu de quoi ambiancer le débat raconte le Parisien, chacun devra venir par exemple avec un objet symbolique de sa vision de l'Europe et puis sur un écran tactile, les candidats voteront sur quatre thèmes comme s'ils étaient déjà au parlement européen ou comme s'ils avaient déjà changé de vie. 

En voilà un qui aimerait bien tourner la page et changer de vie aussi.

Son nom ne vous dit peut être rien, c'est le copain d'Alexandre Benalla. Il était avec lui à Paris place de la Contrescarpe le 1er mai dernier, c'est celui avec qui Alexandre Benalla parle au téléphone dans les enregistrements révélés par Mediapart. Ce jeudi, Vincent Crase parle pour la première fois au quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France à l'occasion de la sortie de son livre "Présumé coupable" et il se confie "la place de la contrescarpe, c'était une connerie", dit-il, "une connerie qui a dérapé, si seulement j'avais pu rester chez moi le 1er mai". De son duo avec Alexandre Benalla, il dit qu'il était "l'élément temporisateur" : "c'est toujours moi qui calmais le jeu, qui lui disait du calme, ça ne sert à rien de s'énerver". De ses regrets vis à vis d'Emmanuel Macron, il dit : "je suis désolé de cette histoire complètement folle qui lui a fait du tort et en même temps, je n'y suis pour pas grand chose". Restent les zones d'ombre où Vincent Crase est beaucoup moins loquace, écrit le journal. Les bandes sonores de Mediapart d'où viennent elles ? Les contrats avec la Russie ? Kesako ? Bref, deux pages croustillantes à lire avec toute la distance requise.

L'atmosphère a tourné dans les cabinets des médecins et pas en bien.

C'est le Figaro qui révèle ce jeudi matin les chiffres des agressions dont sont victimes les généralistes en particulier et c'est un record. On dénombre 1.126 incidents en 2018 avec une augmentation de 9%, selon les chiffres de l'ordre des médecins. D'abord, dans les deux tiers des cas, ce sont des agressions verbales et des menaces parce que le médecin a refusé de signer un arrêt maladie, de prescrire certains médicaments ou simplement parce que l'attente est trop longue. Il y a ensuite des vols d'ordonnances par exemple et pour finir des agressions physiques. Les principales régions touchées sont l'Île-de-France, les Hauts-de-France et l'Occitanie et ce que disent ces chiffres, c'est que les médecins travaillent encore trop souvent seuls, isolés dans leur cabinet et donc sans protection. Mais on sait, là aussi, qu'ils sont en train de tourner la page puisque le généraliste de demain travaillera la plupart du temps dans une maison de santé avec d'autres professionnels. 

Pour terminer dans le Figaro économie, on voit comment la page se tourne aussi dans le secteur de l'ameublement.

Le journal révèle que la marque Ikea se lance sur le marché de la location de meubles. Pas encore en France mais en Suède, en Suisse ou en Pologne.
Les entreprises ou les étudiants pourront souscrire à un abonnement et changer de meubles quand bon leur semblera. C'est à la fois écolo et tendance dans cette société où on ne cherche plus à posséder à tout prix sa propre voiture, sa trottinette et maintenant son canapé.

 

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