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À la Une : après l’attentat de Trèbes, l’exigence de réponses politiques

Le coup d’œil d’Eugénie Bastié

26 mars 2018

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Chaque jour, Marion Lagardère scrute la presse papier et décrypte l'actualité.


Dans la presse ce matin, après l’attentat de Trèbes, l’exigence de réponses politiques.

Passé le recueillement, c’est l’heure de "la mise à l’épreuve".
C’est l’expression choisie par le site d’information Huffington Post, mais aussi par le quotidien l’Opinion : "La doctrine Macron mise à l’épreuve", titre le journal qui s’interroge : "quel président sera-t-il face à l’islamisme radical, se démarquera-t-il de François Hollande ?".

Et à lire certains éditos, il y a urgence : "il y a un risque que les français ne se contentent plus du discours sur l’unité nationale, écrit Guillaume Tabard dans le Figaro. Emmanuel Macron doit convaincre le pays qu’il se soucie de s’attaquer à la racine du mal (…) mais aussi proposer des solutions concrètes, même si elles ne sont pas consensuelles ou polémiques".
Guillaume Tabard qui parle évidemment du bouquet d’idées proposé ce week-end principalement par LR et le FN : expulsion des fichés S, des salafistes, rétablissement de l’état d’urgence, déchéance de nationalité.

À propos, interview intéressante d’Alain Bauer dans Sud-Ouest, intéressante car comme le rappelle le journal, cela fait des années qu’il conseille et inspire les différents hommes au pouvoir sur les questions de renseignement, de Nicolas Sarkozy à Manuel Valls.
Il explique que "le problème n’est plus aujourd’hui d’obtenir des informations, mais de traiter correctement le flot d’informations qui submerge les services. Depuis l’attentat de Nice en 2016, dit-il, il y a eu un recrutement massif d’analystes, les interventions préventives sont 10 fois plus nombreuses qu’avant, une cinquantaine d’attentats a été évitée et 90% échouent. Malgré tout, ajoute Alain Bauer, je crains qu’il n’en reste une part incompressible, comme ce fut le cas peut-être à Trèbes".

"Pour autant, conclue-t-il, je trouve qu’une assez jolie France se dessine dans ces circonstances : vigilante, résiliente mais aussi résistante".
Et c’est sur cet aspect-là, la résistance, que s’arrête nombre d’édito ce matin.
Par exemple celui de François Ernenwein dans La Croix, intitulé "se rassembler".
"Ces appels à la cohésion ne sont ni "angélisme" ni "déni du réel", écrit-il : l’arsenal juridique a été renforcé, l’état d’urgence a été transposé dans le droit commun, la surveillance s’est accrue, un parquet antiterrorisme devrait voir le jour à la fin de l’année.
Mais voilà, la République n’a pas le choix : pour que tout cela soit efficace, conclue La Croix, notre unité reste indispensable".

Autre titre sur lequel reviennent largement vos journaux ce matin : la mobilisation contre les armes à feux aux États-Unis.

Où là aussi il est question d’unité contre un fléau qui sème la mort.
Si vous êtes passé à côté ce week-end, l’Humanité publie en Une cette photo aérienne de la marche de Washington, une marée humaine qui s’étale jusqu’à l’horizon et ce titre : "des millions d’américains disent stop aux armes à feu".
Gros dossier également dans Libération qui donne la parole aux lycéens : "on a quand même le droit d’exiger d’être en sécurité à l’école, lance Logan, 15 ans, c’est un droit bien plus important que celui de porter des armes. Et je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas les interdire !".

Où l’on se dit qu’effectivement, là, il serait simple de légiférer. Interdire la vente de fusils d’assaut, ce serait une mesure "de bon sens", comme on dit. Et puis, on ouvre les Échos, et on réalise que le « bon sens », c’est compliqué : "près d’un tiers des américains possède une arme, 310 millions sont en circulation dans le pays". Le marché des armes aux États-Unis c’est 300 000 emplois.
51 milliards de dollars de recette, deux fois plus qu’il y a 10 ans.
Voilà pourquoi, comme le souligne les Échos "malgré les tueries, la législation évolue peu".

D’ailleurs, cette mobilisation ne fait déjà plus la Une aux États-Unis.

Oui, les journaux américains sont passés à un tout autre sujet : ce qui les occupe ce matin ce sont les révélations de l’actrice et réalisatrice de films pornographiques Stormy Daniels.
En une des sites du New York Times, du Washington Post ou encore du Los Angeles Times : elle confirme dans une interview à 60 minutes non seulement avoir eu une relation avec Donald Trump en 2006, mais aussi avoir été menacée de représailles au cas où elle révèlerait quoi que ce soit.
Au pays où l’affaire Lewinski a anéanti la réputation de Bill Clinton, on se dit que cette polémique pourrait déstabiliser Trump bien plus sûrement qu’une marche contre les armes.

Elle raconte notamment qu’en 2011 un inconnu l’a abordée sur un parking de Las Vegas alors qu’elle était avec sa fille, lui demandant de laisser Trump tranquille, tout en dévisageant l’enfant, "c’est une jolie petite fille, aurait-il dit, ce serait dommage qu’il arrive quelque chose à sa mère".
Stormy Daniels qui confie n’avoir pas porté plainte parce qu’elle avait "peur".

Une phrase qu’on retrouve d’ailleurs, mots pour mot dans l’Équipe.

Témoignage de l’ancienne compagne d’un célèbre footballeur professionnel dont le nom est tu.
"Myriam" raconte son quotidien de femme battue et cette impossibilité de porter plainte, par peur, par tétanie permanente.
"Aujourd’hui je réalise que j’aurais pu mourir", dit-elle, racontant les coups, les pertes de connaissance, les passages à l’hôpital, les mensonges aux infirmiers, souvent l’argument de la baignoire "j’ai glissé". Et puis l’emprise, la culpabilité : il ne faut pas que le club sache, que ses coéquipiers ou le coach se doutent de quoi que soit, il y aussi sa propre mère qui lui dit "qu’il va peut-être changer", et puis la dépendance financière : "il refusait que je travaille, explique Myriam. En fait, ces hommes-là vous enferment, vous isole. Après les coups, il m’offrait des cadeaux, en 2015 par exemple, trois jours après m’avoir frappée, il m’a offert une voiture".

Les journalistes Christine Thomas et Matthieu Grégoire assure avoir vérifié et validé tous les faits qui pouvait l’être.
C’est à lire dans l’Équipe, qui publie également un long papier sur d’autres affaires de violences faites aux femmes pour lesquelles, cette fois, on connait le nom des accusés : le gardien du but Nicolas Douchez et le défenseur Brice Dja Djédjé au RC Lens..

Comme pour les matchs, il y aussi toutes une batterie de chiffres en page 3 :
En 2016 en France, 110.000 plaintes pour violences au sein du couple ont été déposées.
Quatre victimes sur cinq ne portent pas plainte.
123 femmes sont mortes sous les coups, soit une tous les trois jours.

Le genre de stat’ qui devrait tous nous occuper.
la bonne nouvelle c’est qu’elles sont publiées de plus en plus largement, même dans l’Équipe.

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