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SAISON 2016 - 2017

Les différents candidats à la présidentielle rivalisent d'idées pour réformer l'éducation.

La politique, c’est la rentrée scolaire marquée par un appel à la grève des enseignants, en cause la réforme du collège unique. Au-delà de cette réforme, certains syndicats redoutent la surenchère de la campagne présidentielle en matière d’éducation.

Vous avez aimé la réforme des rythmes scolaires ? et bien voici le retour à la semaine des quatre jours, dès la rentrée 2017 si Si Nicolas Sarkozy est élu. Un nouveau chambardement pour les profs, les élèves et les parents. Et si ce n’est pas Nicolas Sarkozy, il y aura de toute façons une réforme. Autonomie des établissements scolaires si c’est Alain Juppé, "Le collège diversifié ", si c’est l’invention de Bruno Le Maire avec des instituteurs et professeurs de collèges polyvalents. François Fillon lui promet un vrai choc : réorganisation du primaire, du collège et du lycée. Même François Hollande après le primaire et le collège, prévoit de s’attaquer au lycée. Bref, la campagne électorale c’est le concours Lépine en matière d’éducation. Rappelons que ce qui est en jeu c’est l’avenir du pays, sa réussite, on comprend l’inquiétude des profs mais ce sont surtout nous les parents qui devons  nous en inquiéter.

Sauf qu’on le constate dans le fameux classement PISA la France régresse. Les inégalités se creusent à l’école, que ce soit un sujet de débat y compris dans la campagne électorale c’est logique.

En 30 ans depuis 1975 on en est à une quinzaine de réformes de l’enseignement. Pour quelle résultat ? Le décrochage de notre système éducatif. Ce qui est frappant c’est l’empressement des politiques à  défaire ce que les pouvoirs précédents ont mis en place. Prenez les rythme scolaires : on est passé à la semaine de quatre jours en 2008 pour revenir aux 4,5 jours en 2013. Certains promettent le retour à quatre jours en 2017. Quel recul avons-nous pour juger du bénéfice d’une réforme de ses effets en changeant  de cap à chaque alternance ? Regardons ce qu’ont fait nos voisins, les  allemands par exemple : en 2001, premier classement PISA sur l’enseignement. L’Allemagne découvre qu’elle est un cancre en Europe. Qu’est-ce qu’elle fait : une remise à plat totale et coordonnée du primaire, du collège, du lycée associant les sensibilités politiques, les enseignants. 12 ans plus tard le pays de Goethe est remonté dans le peloton de tête. Une méthode évaluée sur le moyen long terme, quand en France nos politiques jouent les apprentis sorciers. Nos enseignants eux sont devenus des traumatisés de la réforme et ce sont nos enfants qui trinquent.