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Pas encore en fonctionnement, la 5G fait pourtant déjà l'objet d'une guerre commerciale. Après les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Europe s'inquiète des risques d'espionnage de la Chine, avec l'arrivée des antennes Huawei. La tension monte entre Pékin et les pays occidentaux.

La pandémie n’a pas fait disparaître les sujets qui fâchent entre l’Europe et la Chine. Au contraire : la pression monte contre Huawei au sujet de la 5G et des risques d’espionnage chinois.

Oui, la méfiance à l’égard du groupe chinois ne cesse de grandir dans les pays occidentaux. Selon la presse britannique, le Royaume-Uni est en train de bâtir une coalition de dix pays démocratiques pour développer une alternative à la 5G de Huawei.

La démarche rejoint celle des Etats-Unis qui, depuis des mois, font tout pour convaincre leurs alliés de ne pas laisser le groupe chinois s’infiltrer dans les infrastructures 5G. Washington y voit un cheval de Troie au service du régime communiste de Pékin. Le Royaume-Uni pourrait même aller un cran plus loin en désinstallant les antennes Huawei de ses réseaux mobiles dans les trois prochaines années.

Cette défiance est aussi alimentée par l’attitude de la Chine vis à vis de Hong Kong.

C’est clair : la décision de Pékin d’imposer à Hong Kong sa loi sur la sécurité confirme les pires craintes des Occidentaux. Le régime chinois se durcit, juge ceux qui ne partagent pas sa ligne comme des dissidents voire des terroristes. La surveillance des réseaux est une obsession. A Hong Kong, on redoute d’ailleurs qu’Internet soit bientôt censuré comme dans le reste de la Chine.

Bref, les pays occidentaux ont encore plus de raisons de se méfier. La crise du Covid-19 a aussi montré à quel point la sécurité des réseaux de télécommunications était critique pour le fonctionnement même de nos économies. L’Europe y voit à juste titre un enjeu de souveraineté. La présence de Huawei au coeur des réseaux n’a jamais suscité autant de méfiance.