Avec la baisse des cotisations sociales maladie et chômage, et d'une hausse de la CSG, le salaire net inscrit sur la dernière ligne de la fiche de paie va augmenter.
Attendez-vous à une bonne nouvelle à la fin du mois sur vos feuilles de paie. En raison d'une baisse des cotisations sociales maladie et chômage, et d'une hausse de la CSG, le salaire net inscrit sur la dernière ligne de la fiche de paie va augmenter.
263 euros en plus pour ceux qui touchent le Smic. 21 millions d’actifs du secteur privé vont y gagner. Comme les cotisations, cette augmentation sera proportionnelle au revenu. C’est logique. Pour un salarié au Smic, le gain sera de 263 euros par an. Pour quelqu’un qui gagne deux Smic, soit environ 3.000 euros bruts par mois, ce sera un gain de 526 euros par an. Pour un cadre supérieur à 5.000 euros brut mensuel, le gain frisera les 900 euros par an, et ainsi de suite.
Rendre le coût du travail moins élevé. Le coup de pouce profitera donc plus aux classes moyennes et supérieures. En effet, ce sont celles qui paient aujourd’hui, et de très loin, le plus d’impôts. Il y a donc une forme de rééquilibrage. Mais l’objectif de cette bascule n’est pas là : il est de rendre le coût du travail moins élevé, car du fait des cotisations, il est l’un des plus élevés d’Europe. C’est ce qui fait que pour un même salaire net de 3.000 euros, un cadre français coûte 1.000 euros de plus à son employeur qu’un cadre allemand.
C’est ce surcoût des cotisations qui pénalise l’emploi en France et c’est le but du basculement sur la CSG. C’est ce qui explique aussi que les retraités ne soient pas concernés : ils sont les perdants de la réforme qui vise les actifs du privé, car la réforme est neutre pour les fonctionnaires.