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Le coronavirus fait sauter toutes les règles en Europe. ​Le meilleur exemple est l’Allemagne qui renonce à tous ses dogmes sur les déficits et la dette. 

C’est une révolution en Europe : pour combattre les effets dévastateurs du virus sur l’économie, l’Europe change ses règles du tout au tout…

Le pacte de stabilité, les 3%, toutes ces règles, ces tabous ont été emportés par le virus. Question de survie pour l’Europe et pour la zone euro. La présidente de la Commission Ursula von der Leyen s’est montrée à la hauteur du défi: après le virus, ni le monde ni l’Europe ne seront plus comme avant. C’est la guerre aussi pour préserver notre modèle économique, tous les moyens doivent être mobilisés. Même pendant la crise financière de 2008 on n’avait pas été si loin. L’Allemagne elle-même n’hésite plus à transgresser ses règles en abandonnant le sacro-saint « schwartze null », le principe selon lequel les comptes publics doivent toujours être positifs.

Et la France veut même aller encore un cran plus loin…

Oui ce sera au menu de la visio-conférence jeudi des 27 leaders européens : Emmanuel Macron plaide pour que l’Europe puisse émettre des emprunts, que l’on appelle déjà les « coronabonds ». Ou que l’on puisse aider budgétairement et directement les Etats en difficulté. La question ensuite sera de savoir dans quel état nous sortirons de tout cela. Prenez l’Italie: c’est à la fois le pays le plus frappé par le virus et le plus endetté de la zone euro. Comment se remettra-t-elle de cette double peine? En plus du désastre sanitaire, ce virus aura provoqué un tsunami économique. Les dégâts hélas seront longs à réparer.