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Le président de la République a choisi de maintenir dans la durée le dispositif de chômage partiel, très couteux pour l'Etat, mais essentiel pour le maintien de l'activité sur le territoire. Emmanuel Macron n'a pas voulu prendre le risque de fragiliser davantage les entreprises. 

Emmanuel Macron a tranché : le chômage partiel va rester généreux en France, au grand soulagement des entreprises. 

Il fallait choisir en effet entre le maintien d’un dispositif de chômage partiel généreux mais qui coûte une fortune à la collectivité ou un coup de frein risquant de déclencher une avalanche de plans sociaux. Emmanuel Macron a donc tranché. Les aides de l’Etat vont certes diminuer, mais très progressivement, pas avant le 1er octobre prochain.

Et surtout le gouvernement va mettre en place un système de chômage partiel de longue durée, pouvant aller jusqu’à deux ans, et qui va rester généreux puisque l’employeur ne supportera que 15% du salaire. 

La France va donc conserver l’un des systèmes de chômage partiels les plus avantageux. 

En fait, après le 1er octobre, nous passerons à un régime comparable à ce qui existe aujourd’hui en Allemagne : l’entreprise aura à sa charge 40% de ce qu’elle verse au salarié en chômage partiel, contre 15% aujourd’hui, et l’Etat remboursera les 60% restants. En revanche, les secteurs les plus touchés par la crise comme l’aéronautique ou l’automobile bénéficieront d’un traitement à part : au-delà du 1er octobre, l’Etat et l’Unedic prendront en charge 80% des salaires. A condition qu’il y ait un accord d’entreprise ou de branche.

En clair, cela donne de la visibilité au patronat sur le chômage partiel jusqu’à la fin du quinquennat. Ca n’évitera pas les plans sociaux, mais la trentaine de milliards que va coûter cette année le chômage partiel permettra d’atténuer sérieusement l’impact social de la crise.