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La plupart des grandes places boursières, y compris le CAC 40, enchainent les hausses. Ce dernier a même dépassé la barre des 6.500 points. La vaccination qui se développe, et laisse envisager un retour à la vie normale, ainsi que le plan de relance massif voté par les États-Unis redonnent du souffle aux indices. Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.

Rien ne semble enrayer l’optimisme des marchés boursiers. À Paris, le CAC 40 a franchi le seuil majeur des 6.500 points pour la deuxième fois de son histoire. 

Pour la Bourse, la crise du Covid est complètement derrière nous. L’indice CAC 40 a retrouvé le plus haut niveau depuis 2000. Et rien que depuis le début de l'année, la hausse atteint environ 17%. On notera d’ailleurs que c’est une des meilleures performances des grandes Bourses mondiales. Il faut dire que l’on revient de loin puisqu’il y a un an, à cette date, l’ensemble des groupes du CAC 40 n’avait dégagé aucun profit.

On est passé en peu de temps de la panique à la reprise. 

Reprise générale, mondiale, synonyme de redressement spectaculaire des ventes et des profits pour les sociétés du CAC 40 qui sont bien sûr très mondialisées. Le secteur du luxe, qui pèse très lourd dans le CAC 40, a tiré la hausse plus que tout autre secteur. Depuis le point bas de février dernier, LVMH et Hermes ont bondi de 60%, L'Oréal + 35 %, Kering + 30 %. Le leader mondial LVMH vaut plus de 330 milliards d'euros, ce qui en fait la plus grosse société cotée en Europe. Le luxe est typiquement une industrie mondialisée qui a bénéficié notamment de la très forte reprise chinoise.

L'euphorie ne risque pas de retomber ?

Le début de cette tendance de hausse est daté : c'est l'annonce en novembre dernier de vaccins très efficaces contre le covid. Depuis cette date, la Bourse joue le retour à la normale, un retour plus rapide que ce que l'on anticipait. Donc rien de surprenant là-dedans. Est-ce que c'est excessif ? Trois raisons peuvent faire penser que non. D’abord, les gigantesques plans de relance mis en œuvre notamment aux États-Unis vont très fortement stimuler l'activité. Ensuite, il y a énormément de liquidités dans le système financier, ce qui fait qu'à la moindre correction, vous avez des acheteurs prêts à revenir dans le marché. Pour finir, l'Europe commence seulement à rouvrir son économie. Maintenant attention ! Dans un marché aussi exubérant, il peut toujours y avoir des corrections violentes. C'est le risque aujourd'hui après cette très forte phase de hausse.