5:06
  • Copié
, modifié à

Des chercheurs ont établi la carte d'identité génétique de la rose et ont trouvé les gènes responsables des odeurs. Cette découverte peut ouvrir la voie à une nouvelle génération de fleurs au parfum atypique. 

C'est le symbole de la paix, mais aussi de l'amour : la rose. Des chercheurs ont mis au point la carte d'identité génétique de la fleur coupée la plus vendue de France. Parmi les 36.377 gènes répertoriés, les scientifiques ont découvert des génomes inconnus "responsables de la pigmentation de la fleur, mais aussi de la biosynthèse des parfums", explique Alain Cirou, expert scientifique d'Europe 1.

La résistance plutôt que l'odeur. "Ces découvertes ouvrent de nouvelles pistes pour sélectionner les parfums", précise-t-il. "On a aujourd'hui des amateurs qui s'amusent à planter dans leur jardin des roses avec un parfum de persil, d'anis, d'ananas, et même de vin rouge !", révèle encore Alain Cirou. Avec l'industrialisation de la rose, l'odeur est devenue secondaire : "On a sélectionné les fleurs qui vivent plus de dix jours au détriment des odeurs. On veut des fleurs plus grosses, plus colorées, qui fleurissent toute l'année", ajoute-t-il encore.

Pourra-t-on alors un jour obtenir de roses à la fois très résistantes et très parfumées ? "C'est possible, mais c'est un processus très long", prévient Alain Cirou au micro d'Europe 1. "Il faut entre 10 et 15 ans d'essais pour que ça marche".