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SAISON 2019 - 2020

Ecoutez le monde changer avec Sophie Larmoyer. Partout dans le monde, les reporters et correspondants d'Europe 1 explorent et racontent le quotidien d'autres cultures, leur perception de l'actualité et de notre pays. Des reportages long-format et des invités passionnants. Un voyage sonore pour ouvrir l'esprit et découvrir l'inconnu.

Déconfinement : la « nouvelle normalité »

En Chine, un déconfinement sous cloche

En Chine après 3 mois de confinement strict, le retour à la vie se fait avec mille précautions et sous haute surveillance. A Pékin, la température des habitants est contrôlée régulièrement dans la rue et impossible de sortir sans son téléphone muni de son QR code. Véritable sésame, c’est aussi une sorte de bracelet électronique qui renseigne les autorités sur tous vos faits et gestes. Les déplacements restent limités et ultra contrôlés. Et c’est dans ce contexte qu’un semblant de vie sociale reprend doucement, au restaurant, chez le coiffeur, dans les centres commerciaux.

Explications de Sébastien Le Belzic, correspondant en Chine  

 

Le monde d’après, à Venise…

Dans une Venise qui commence à se déconfiner doucement, la journaliste et écrivaine Arièle Buteaux imagine le monde d’après l’épidémie. Dans la ville silencieuse, débarrassés des hordes de touristes, les Vénitiens se sont réapproprié leur ville, malgré le confinement.  La nature y a repris ses droits et l’eau des canaux est devenue étonnement transparente. Arièle Butaux espère que de cette immobilité forcée jaillira une nouvelle vie tournée vers l’essentiel, au rythme moins soutenu et où le profit ne serait pas le maitre un mot. Un nouvel équilibre indispensable.

Témoignage de l’écrivaine et journaliste Arièle Butaux, auteure de A minuit, mes lèvres sont mortes, Editions Écriture

 

Un livre dans le Monde

Nicolas Carreau poursuit son tour du monde des grands classique pendant cette période de confinement.  Cette semaine, on s’évade avec de la science-fiction et le maître du genre multi adapté au cinéma : Philip K. Dick ! Et pourtant Ubik, son chef d’œuvre, n’a jamais été porté à l’écran. Écrit en 1966, il imagine un futur où tout se monnaye, de l’ouverture d’une porte au fait de prendre une douche. Mais le plus perturbant ce sont les personnages qui évoluent dans des univers parallèles, tant et si bien qu’ils ne savent même plus s’ils sont vivants ou morts !

Nicolas Carreau, présente Ubik de Philipp K. Dick

 

 

Les « anciens » face au Covid-19

Au Québec, le manque de personnel est responsable d’une hécatombe dans les maisons de retraites

La question de la protection de nos ainées face au coronavirus se pose un peu partout. Plus fragile face au virus, la plupart des gouvernements ont fait le choix de les isoler du reste de la société. Un isolement qui ne les protège pas forcément du virus. Le Québec en fait la douloureuse expérience, qui découvre les conditions de vie atroces dans certains Centre d’Hébergement de Soin de Longue Durée (l’équivalent de nos EHPAD), avec parfois des dizaines de morts cachés. En cause : l’absence de personnel soignant. Pas moins de 9500 manquent à l’appel, certains parce qu’ils sont contaminés mais la plupart ont simplement déguerpis face au virus. 

Erwan Rimbod vit au Québec où il exerce la profession de concepteur assisté par ordinateur. Auditeur des « Carnets du Monde », il témoigne de l’émotion suscité par ce drame.

 

Au Brésil, poésie et solidarité pour les ainés

Au Brésil, c’est une chaine de bénévoles qui s’est constituée pour sortir les personnes âgées de leur isolement pendant ce confinement. Tout est parti du secrétariat de la culture à Rio de Janeiro et en peu de temps, c’est plus de 3000 bénévoles qui se sont inscrit sur le programme « une histoire par téléphone ». Ces bénévoles appellent des personnes âgées pour leur lire de la poésie et prendre le temps de l’échange. Une façon certes de rompre l’isolement de nos ainés mais aussi de lutter contre l’obscurantisme sous la présidence de Jaïr Bolsonaro.

Récit de Marie Naudascher, correspondante au Brésil

 

 Ma vie en Inde pendant le confinement

Alexandra Aluk, auditrice des « Carnets du Monde », vit depuis 19 ans dans la région de l’Orissa, située sur la côte Est de l’Inde. Dans cette région pauvre, les responsables ont vite compris qu’ils ne pourraient faire face si le virus se propageait parmi la population. Très vite, un confinement a été mis en place. Dans la ville de Konarak, où vit Alexandra, de nombreuses échoppes alimentaires permettaient aux sans-abris de se nourrir. Eux ont été pris en charge par les autorités quand les très nombreux animaux errants, essentiellement des vaches, et des taureaux, sont secourus par un groupe de bénévoles qui vient les nourrir tous les jours.

Témoignage d’Alexandra Aluk, une Française qui vit en Inde depuis 19 ans. Elle a écrit aux Carnets du Monde via l’adresse mail : lescarnetsdumonde@europe1.fr

 

Voyage en Autistan 

Josef Schovanec, philosophe-voyageur et autiste asperger partage avec nous son regard sur le monde, un peu différent. Quoi de plus agréable pour un autiste qu’un monde qui préconise la distanciation sociale comme première règle de vie en « commun ». La vie à distance, voilà une idée très réjouissante pour Josef.