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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les événements qui ont marqué la date du jour.

 

Le 26 avril 1937, Raphaëlle, bien triste date puisque c’est celle du bombardement de Guernica par l’aviation allemande. Nous sommes au pays basque espagnol, en pleine guerre civile. Dans la petite ville de Guernica – 7.000 habitants à peu près – c’est jour de marché. Or, à 16h30, on entend vrombir des moteurs d’avions : c’est la Légion Condor, une force aérienne d’intervention, envoyée par Hitler pour soutenir Franco. Trois longues heures durant, Guernica est pilonnée. Les 33 appareils lâchent des bombes explosives et incendiaires – avant de finir le travail à la mitrailleuse. Près d’un quart de la ville est en feu ; et l’incendie progresse. Au total, les 2/3 des maisons seront ravagées. Et que dire des morts, un millier plus ou moins ?

Mais pourquoi les avions allemands s’attaquent-ils à cette ville plus qu’à une autre ?

Peut-être pour le symbole : Guernica est la capitale spirituelle du Pays Basque. C’est dans cette ville sacrée que les seigneurs de Biscaye venaient prêter serment autour de l’arbre de Guernica…

Tout le monde a entendu parler de Guernica, Franck. Pourquoi retient-on ce bombardement plus qu’un autre ?

Pour plusieurs raisons : le nombre de victimes, mais aussi l’horreur de cette agression d’un objectif civil sans défense ! Guernica n’est pas un centre industriel, ni un arsenal : on ne l’a bombardée que pour semer terreur. C’est ce qui sans doute ce qui a tant choqué. Et puis, n’oubliez pas, évidemment, le rôle déterminant des artistes : la grande toile de Picasso est devenue mondialement célèbre ; il y a aussi un poème de Paul Eluard: La victoire de Guernica. Les horreurs, comme vous le savez, ne s’arrêteront pas là. La Seconde Guerre mondiale approche, et la « méthode Guernica » sera reprise et amplifiée, notamment par les terribles Stuka, qui bombarderont en piqué.

Franck, on vous retrouve tout à l’heure à 14 heures, sur Europe1.

Pour évoquer avec Christophe Bourseiller tout une pléiade faux-Messies !