13 janvier 1953, complot des blouses blanches

2:12
  • Copié
SAISON 2015 - 2016

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 13 janvier 1953,

En URSS. Ce jour-là, les lecteurs de la Pravda, le journal officiel soviétique, peuvent lire un article intitulé : "Sous le masque des médecins universitaires, des espions tueurs et vicieux". C’est ce qu’on a appelé le "Complot des blouses blanches".

Mais qui sont ces médecins ? Et qui ont-ils tué ?

Les victimes sont deux dirigeants communistes, morts quelques années plus tôt, et ces assassins en blouse blanche sont des « bourgeois sionistes », selon le vocable de l’époque. Comprenez : des juifs. De fait, ds centaines de médecins juifs vont être arrêtés pendant le mois de février. Mais étrangement, les poursuites seront abandonnées quelques semaines plus tard, à la mort de Staline. Toute cette histoire n’était en vérité qu’une immonde théorie conspirationniste montée par Staline. L’idée était de faire croire à un grand complot juif mondial financé, bien entendu, par la CIA. Parallèlement, l’antisémitisme latent s’est exprimé au grand jour pendant le mois de février. C’était exactement l’objectif de Staline.

Mais pourquoi Staline invente-t-il cette histoire ?

D’abord, Staline était parfaitement paranoïaque. Parmi les médecins arrêtés, on trouve son médecin personnel et le médecin-chef de l’armée soviétique. Il s’en méfie comme il se méfiait de tous les hommes de pouvoir autour de lui. A sa mort donc, tout change. Le 5 avril, le ministère de l’Intérieur annonce que ces arrestations étaient sans fondements. La Pravda, le 6 avril, mange son chapeau et publie un article qui disculpe les médecins. Mais il est bien trop tard : le mal est fait. Lorsqu’une rumeur est lancée, il est impossible de l’arrêter. Aujourd’hui encore, certains veulent encore y croire mais c’est une autre histoire…

L’histoire, on la retrouve à 14 heures, sur Europe1.

Nous parlerons de fantômes, de revenants et de maisons hantées.