Usine Ford de Blanquefort : la direction du travail valide le plan social

Ford a salué mardi un plan social "très complet", les syndicats dénonçant quant à eux de fortes disparités en ce qui concerne les indemnisations.
Ford a salué mardi un plan social "très complet", les syndicats dénonçant quant à eux de fortes disparités en ce qui concerne les indemnisations. © NICOLAS TUCAT / AFP
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avec AFP
Sur les 850 salariés que compte le site industriel de Blanquefort, entre 400 à 500 devraient se voir licenciés avec un accompagnement au reclassement, les autres étant éligibles à la pré-retraite.

Le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui scelle la fermeture de l'usine Ford de Blanquefort, site industriel emblématique de Gironde aux 850 salariés, est désormais ouvert à partir de mardi, après homologation par la Direction du Travail (Direccte). Dans un communiqué, Ford-France a annoncé dans la nuit de lundi à mardi l'acceptation par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) du PSE à l'échéance de lundi minuit.

Reclassement et préretraites. Le constructeur a salué une "étape importante franchie", qui permet de "lever une partie des incertitudes qui pesaient sur nos employés quant à leur avenir". Concrètement, et même si plusieurs centaines de rendez-vous ont déjà eu lieu pour des salariés de Ford-Blanquefort avec un cabinet de ressources humaines en vue de leur reclassement, ou de déterminer leur éligibilité aux préretraites, le feu vert de l'administration devrait voir ce processus s'accélérer, désormais officiellement.

400 à 500 licenciements. Aux termes du PSE, dont une première mouture avait été retoquée fin janvier, entre 300 et 400 salariés selon des sources syndicales pourraient être éligibles à la pré-retraite, dans une usine à la moyenne d'âge de 51 ans, quelques dizaines d'autres reclassés dans l'usine voisine GTF, co-détenue par Ford et le canadien Magna. Le reste, environ 400 à 500 salariés, devraient être licenciés avec, selon les syndicats, 2 à 3 ans couverts entre accompagnement du reclassement, et chômage. Mais pour ceux d'entre eux les moins reclassables et encore loin de la retraite, "le risque de la précarité" est au bout de ce délai, selon la CGT.

De fortes disparités d’indemnisation. Le PSE, selon des sources proches du dossier, porterait sur une moyenne de 190.000 euros par salarié. Un chiffre contesté par les syndicats, pour lesquels ce "budget" moyen par salarié masque en outre de fortes disparités de situation. Ford a pour sa part salué mardi un plan social "très complet" qui comprend "à la fois, un plan reclassement et de retraite anticipée" et "des mesures visant à aider les salariés à retrouver un emploi salarié, à créer leur propre entreprise ou encore à bénéficier de formations de reconversion".