Un abri qui sauve des vies aide les victimes de violences conjugales et intrafamiliales

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Yann Hamon , modifié à
Avec ses Trophées de l’Avenir, Europe 1 récompense chaque année des entreprises, des associations ou des collectivités locales pour leur audace, leur innovation et leur côté visionnaire. En lice pour le Trophée de la solidarité, Un abri qui sauve des vies reloge des femmes avec ou sans enfant victimes de violences conjugales ou intrafamiliales.

Un abri qui sauve des vies a été créée par Charlyne Peculier, Fostine Carracillo, Paul Wirbel et Hadrien Wolfelsperger.  Plateforme dédiée à la mise en relation de victimes de violences avec des propriétaires aidants, elle s’appuie sur un concept connu et désormais pratiqué dans tous les secteurs. Un abri qui sauve des vies met en relation les "abritants " - des professionnels et particuliers qui possèdent des logements vacants ou en cohabitation avec des abrités, des femmes avec ou sans enfant.

Cette idée leur est venue en plein confinement, les femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales ayant vécu dans leur chair l’enfermement : une voie sans issue pour elles et leurs enfants. 

En deux ans, 50 femmes ont pu être relogées 

Moins de deux semaines après sa création, l’association relogeait déjà une femme et ses enfants. Deux ans plus tard, 50 femmes ont été relogées, la plupart avec des enfants. Autant de vies épargnées qui ont pu l’être grâce à la singularité de cette solution  : l’association vient en effet combler le manque de réactivité des structures existantes. 

350 "abritants " inscrits pour proposer des solutions immédiates  

Un abri qui sauve des vies dispose d‘un atout majeur  : un réseau opérationnel. Avec 350 "abritants" inscrits, l’association peut proposer 350 solutions immédiates. "On a un réseau d’habitants qui prêtent leur logement gratuitement pour des personnes victimes de violences conjugales ou intrafamiliales", détaille Charlyne Péculier une des fondatrices d’un abri qui sauve des vies.

Cela demeure toutefois insuffisant pour répondre aux trop nombreuses demandes. "Pour créer nos antennes régionales, on a besoin de monde. On a besoin d’habitants qui prêtent leur logement. On a besoin de bénévoles pour faire fonctionner la structure […] On a besoin de tout ce qui peut faire en sorte qu’on avance dans cette régionalisation. "