Trophées Europe 1 de l'Avenir 2023 : découvrez les candidats de la catégorie environnement

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Philippe Seither , modifié à
Avec ses Trophées de l’Avenir, Europe 1 récompense chaque année des entreprises, des associations ou des collectivités locales pour leur audace, leur innovation et leur côté visionnaire. En lice pour le Trophée de la catégorie environnement Bamboo for life, Geosophy, Néolithe et Sweetch Energy.

Bamboo for life

Le bambou est une source d’énergie non polluante alternative, propre et renouvelable pour un usage domestique ou industriel. C’est à Aix-en-Provence que Bernard Benayoun a fondé Bamboo for life en 2018. Il propose une technologie à la fois verte, économique, efficace et rentable, qui répond aux problématiques actuelles et permet à toutes les populations quelles que soient leurs conditions socio-économiques d’avoir accès à l’assainissement grâce aux pouvoir technologiques des bambous.

"Le bambou est la seule plante au monde capable de traiter les eaux usées sous tous les climats. Une station par bambou-assainissement ressemble à un jardin botanique. On traite des eaux usées sans produire de boue, c’est basé sur la capacité d’aération du système d’oxygénation du bambou des eaux contenus dans le sol. C’est naturel, gratuit et on valorise la biomasse.

Notre matière première est inépuisable, et c’est source de revenus multiples. Le bois de bambous, on le vend. Ça crée un apport financier à la station d’épuration. Le bambou a une très forte croissance : 1 mètre par jour au moment où il sort. Il produit beaucoup de biomasse et retient beaucoup de carbone, on le vend aussi. L’idée est que les stations s’autofinancent. Enfin, le bambou permet un rafraichissement bio climatique, car avec son effet canopé il offre un fort ombrage au sol et une réduction de la température. On est capable de s’installer sur un désert."

Geosophy

Co-fondée à Paris en 2018 par Alice Chougnet sa présidente et Jacques Goulpeau son DG depuis 2021, Geosophy est une cleantech qui a pour objectif de massifier le recours à la géo-énergie qui est disponible sur 90% du territoire et pourrait couvrir 50% des besoins thermiques. La géo-énergie, ou géothermie de surface, est une énergie locale, durable, non carbonée, discrète et silencieuse, issue du sous-sol non profond. 

"Geosophy est le "Google de la géo-énergie". C’est une sorte de moteur de recherche qui grâce à un long travail de cartographie effectué par l’équipe de Geosophy permet  à partir d’une simple adresse de déterminer si un bâtiment peut mettre en place la géo-énergie. Cette solution est très répandue en Suède depuis les années 1970. A Paris on pourrait l’utiliser dans la moitié des bâtiments.

Geosophy permet aux acteurs de l’immobilier et aux professionnels de la construction de déterminer le potentiel géo-énergétique du sous-sol d’un bâtiment à rénover ou à construire, d’être accompagné dans l’exploitation de la géo-énergie, et ainsi de piloter leur stratégie énergétique : ils peuvent ainsi rafraichir leurs bâtiments en été, et les chauffer en hiver mais aussi et surtout diviser par 5 leurs dépenses énergétiques, et réduire l’empreinte carbone d’un bâtiment jusqu’à 90 %. Leur solution est brevetée en France (brevet accepté) et Géosophy vient d’être labellisée 'GreenTech Innovation'."

Néolithe

C’est en 2019 que Nicolas Cruaud crée sa startup à Challonnes-sur-Loire près d’Anger avec 2 associés. L’idée à été inspirée par son père qui taillait des pierres calcaires provenant de fossiles de cétacés. Le principe recherché était alors d’accélérer ce processus de fossilisation de nos déchets.

"Grâce à son procédé breveté de Fossilisation unique au monde, Néolithe transforme les déchets non-recyclables, non-inertes et non-dangereux, en granulats minéraux, autrement dit en pierres, utilisables dans le secteur du BTP. En implantant cette technologie à échelle industrielle, Néolithe répond à l’urgence environnementale en créant une nouvelle voie de traitement des déchets non-recyclables, habituellement enfouis ou incinérés.

Nos cailloux sont certifiés pour l’usage en béton. On les revend à des entreprises de la construction pour en faire des routes ou du béton. C’est leur permettre d’un réel accompagnement dans leur projet de décarbonisation. Avec une troisième levée de fonds de 20 millions d’euros et l’arrivée de leur 100ème salarié, Néolithe accélère sa phase de commercialisation et trace sa route pour fossiliser le futur."

Sweetch Energy

Nicolas Heuzé est le président-fondateur de Sweetch Energy, la start-up Rennaise créée en 2015 qui produit de l'énergie osmotique : c’est-à-dire de l’énergie dégagée lors de la rencontre entre deux eaux de concentration en sel différentes, par exemple entre de l’eau de mer et de l’eau de rivière. Cette énergie a été inscrite en 2022 dans la directive RED II de l’Union européenne, comme une source d’énergie renouvelable au même titre que d’autres énergies renouvelables telles que l’énergie solaire ou éolienne.

"Sweetch Energy a trouvé une façon de l’exploiter l’énergie osmotique grâce à une membrane qui capte les ions produits lors de la rencontre de l’eau douce et de l’eau salée. Pour cela, il faut dévier les deux eaux de la rivière dans un générateur. La membrane utilisée est fabriquée en France avec des matériaux bio sourcés. Cette technologie est brevetée. Ensuite, ces ions sont captés par des électrodes et on produit donc de l'électricité. Puis l’eau repart dans l'estuaire. Si on utilisait l’énergie osmotique de tous les deltas de la planète réunis, on pourrait produire plus d'énergie que besoin sur la planète.

Nous voulons nous associer avec les meilleurs partenaires industriels pour déployer rapidement notre technologie. On pense qu’à horizon 2050, l'énergie osmotique pourrait représenter 15% de l'énergie électrique sur la planète."