Transport en bus : gare routière recherche financement

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TRANSPORT - La loi Macron devrait susciter un fort développement du transport en bus. Sauf que les gares routières sont vieillissantes et qu'il va falloir les rénover... sans l'aide de l'État.

C'est la mesure la plus mise en avant par le gouvernement pour vanter la loi Macron : le transport en car est désormais libéralisé, avec à la clef la promesse de tarifs réduits. Encore faut-il que les infrastructures s'adaptent à l'essor des compagnies de bus, ce qui prendra visiblement un peu plus de temps : les travaux d'amélioration des gares routières devront être majoritairement financés par leurs utilisateurs, c'est-à-dire les sociétés d'autocars, a indiqué le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, lundi à l'issue d'une réunion avec les différents acteurs.

Des gares routières à rénover. Les gares routières existent dans la plupart des villes mais, faute d'activité, ces dernières sont très souvent vieillissantes. Mais le fort développement de ce mode de transport va nécessiter de lourds travaux vont devoir être menés pour agrandir ou rénover les gares routières. Mais l'Etat ne mettra la main à la poche que marginalement. "Les travaux d'amélioration ce sont, d'évidence, les transporteurs, les autocaristes, qui auront à y contribuer", a souligné Emmanuel Macron. Sauf que ces dernières estiment évidemment que ce n'est pas elles de régler la facture.

Pour ce dernier, "ce qui est important c'est d'avoir un cadre, clair et déterminé, avec des règles d'accès, de sécurité, de propreté. Il y a des services minimums, des services commerciaux, qu'on veut adjoindre à ces gares, des services techniques très pratiques que nous avons discutées avec les transporteurs qui doivent être prévus, ça c'est le rôle de la puissance publique". "Les collectivités locales ont un rôle à jouer parce qu'elles sont au plus près du terrain. (...) et puis les sociétés de transport, évidemment, comme elles offrent un service rémunéré, elles auront à financer les travaux nécessaires pour leur bon fonctionnement", a-t-il détaillé.

Une règle du jeu attendue pour début 2016. Outre les gares, c'est aussi la réglementation qu'il va falloir adapter. D'autant que le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies a souligné que les gares routières sont aujourd'hui définies "par un texte qui date de 1945 qui n'avait jamais été corrigé ni actualisé", et que l'ordonnance fournirait un nouveau cadre juridique à ces installations. Ainsi, une ordonnance, "qui définira toutes les règles que devront respecter ces gares routières", est prévue pour le début d'année prochaine.