Transparence : une association demande "un accès total" aux dépenses publiques

Hervé Lebreton crédit : NICOLAS TUCAT / AFP - 1280
Hervé Lebreton réclame que toutes les dépenses publiques soient publiées (image d'archives). © NICOLAS TUCAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans un livre à paraître mercredi, le président de l'association Pour une démocratie directe réclame la publication en "open data" de "toutes les dépenses des collectivités territoriales".

L'Association Pour une démocratie directe, qui a obtenu en 2011 la transparence sur l'ancienne réserve parlementaire, demande désormais "un accès total et libéré" en open data à la liste des dépenses publiques, dans un livre manifeste à paraître mercredi.

Un courrier à envoyer au président. Dans Je veux vivre en démocratie (éditions Max Milo), le président de l'association, Hervé Lebreton, met à disposition des lecteurs un courrier type, à découper et envoyer au président de la République dans ce but. L'open data ou ouverture des données numériques revendique l'accès par les usagers à l'information publique, considérée comme un bien commun. Conformément à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, "nous devrions être tous en mesure de connaître de façon exhaustive l'ensemble de la dépense publique", est-il écrit dans cette lettre. 

Rendre publiques "toutes les dépenses des collectivités territoriales". Hervé Lebreton demande entre autres la publication en open data du fichier répertoriant "toutes les dépenses des collectivités territoriales", pour éviter d'avoir à "recouper tous les budgets du mille-feuille administratif à la française". "Si on ne veut pas nous donner l'information, à nous d'aller la chercher", plaide ce professeur de mathématiques, qui milite inlassablement pour "plus de transparence et de probité" et retrace dans son ouvrage l'histoire de son association créée il y a dix ans.

Un impératif de transparence. En 2011, il avait fini par obtenir des chiffres sur l'utilisation de la réserve parlementaire, finalement supprimée en 2017 par les lois de moralisation. Son association était aussi montée au créneau en 2015 pour dénoncer le fait que certains députés achètent leur permanence parlementaire avec leur IRFM (indemnité pour frais de mandat). L'IRFM a été supprimée l'an dernier, et remplacée par des règles plus strictes, avec un contrôle aléatoire des dépenses.