STX : Macron souhaite "un accord qui fasse une large place à Fincantieri"

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avec AFP , modifié à
Le président de la République a voulu rassurer le gouvernement italien, furieux après la nationalisation temporaire des chantiers navals de STX France. 

Emmanuel Macron a appelé jeudi le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni pour "dissiper toute mauvaise interprétation" de la décision française de nationaliser provisoirement les chantiers navals de STX France. Le chef de l'État a souligné son souhait "d'un accord qui fasse une large place à Fincantieri", le groupe industriel italien qui devait reprendre le site, a indiqué l'Elysée.

"C'est évidemment une décision transitoire pendant laquelle les discussions continuent pour trouver un accord, et notre souhait est évidemment que cet accord fasse une large place à Fincantieri. Le président voulait vérifier que les commentaires" sur la France voulant "empêcher un investissement italien" n'étaient "pas la perception qui s'installait dans le gouvernement italien", a fait valoir l'Elysée, assurant que "Paolo Gentiloni était très apaisé".

Colère de deux ministres italiens. Pourtant deux ministres italiens, qui réclament le maintien du contrôle de STX France par Fincantieri, ont jugé jeudi cette décision de nationalisation temporaire "grave et incompréhensible". Le 31 mai, Emmanuel Macron a bloqué l'accord qui aurait donné à Fincantieri le contrôle de STX France, où sont fabriqués des éléments des bâtiments militaires français. La France réclame désormais un accord à 50/50.

"L'Etat a décidé d'exercer son droit de préemption car il y avait un délai légal : si on ne le faisait pas c'était tout le dispositif qui ne fonctionnait plus", a fait valoir la présidence française, alors que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire se rend à Rome mardi pour discuter avec son homologue italien.