1:30
  • Copié
avec AFP
Les millions d'euros de primes attribuées au directeur général du groupe automobile Stellantis (Peugeot-Citroën-Fiat...), Carlos Tavares pour l'exercice 2021 sont contestées par des actionnaires, des syndicats et jusque dans le champ politique.

Une majorité d'actionnaires de Stellantis a voté contre la politique salariale de la direction du groupe, a affirmé mercredi le président de Stellantis John Elkann lors de l'assemblée générale du groupe. 52,12% des votants se sont exprimés contre le rapport sur les rémunérations, et 47,88% l'ont validé. Cet avis n'est que consultatif selon les principes du droit des Pays-Bas, où est enregistré le constructeur né de la fusion en janvier 2021 des groupes Peugeot-Citroën-Opel (PSA) et Fiat-Chrysler (FCA).

"Récompenser les performances"

John Elkann a souligné que c'était une "conviction du conseil d'administration" d'opter pour la "méritocratie" et "de récompenser les performances". Cette politique avait été approuvée à 87,48% lors de l'assemblée générale 2021. Carlos Tavares, le directeur général du quatrième groupe automobile mondial, devrait notamment toucher à terme un total de 19 millions d'euros pour l'exercice 2021, selon Stellantis. A côté d'un salaire fixe de 2 millions d'euros, la part variable constitue la majorité (89%) de sa rémunération, avec 7,5 millions liés à sa performance en 2021; 2,4 millions pour sa retraite; 1,7 million lié à la réussite de la création de Stellantis, et des attributions d'actions gratuites fondées sur des objectifs financiers et environnementaux à 2026, évaluées à 5,6 millions d'euros par Stellantis pour l'année 2021.

66 millions d'euros pour l'année 2021

La société de gestion PhiTrust, actionnaire minoritaire de Stellantis, avait annoncé mardi avoir voté contre la rémunération de Carlos Tavares. Elle l'évalue à 66 millions d'euros pour l'année 2021, en liquide et en actions, si de très ambitieux objectifs de long terme sont atteints à leur maximum en 2028, et que l'action reste au moins à son niveau actuel. John Elkann va toucher au total 7,8 millions d'euros, et le directeur financier du groupe, l'Américain Richard Palmer, 14,8 millions. Les héritiers de l'ancien directeur général de Fiat-Chrysler Sergio Marchionne, décédé en 2018, vont également toucher 26 millions d'euros.

L'assemblée générale a validé par ailleurs le versement d'un dividende de 1,04 euro par action, soit 3,3 milliards d'euros au total.