Renault se constitue partie civile dans l'enquête visant Carlos Ghosn en France

Carlos Ghosn fait l'objet d'une enquête pour pour abus de bien sociaux en France (photo d'archives).
Carlos Ghosn fait l'objet d'une enquête pour pour abus de bien sociaux en France (photo d'archives). © JOSEPH EID / AFP
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avec AFP , modifié à
"La société Renault SAS s'est constituée partie civile afin de faire valoir ses droits" et "se réserve (...) la possibilité de solliciter des dommages et intérêts en fonction de l'issue des investigations en cours", déclare le groupe dans un communiqué diffusé lundi. 

Le constructeur automobile français Renault a annoncé lundi qu'il se constituait partie civile dans le cadre de l'enquête judiciaire en France pour abus de bien sociaux visant son ex-patron Carlos Ghosn, qui a été transmise jeudi à un juge d'instruction.

"La société Renault SAS s'est constituée partie civile afin de faire valoir ses droits" et "se réserve (...) la possibilité de solliciter des dommages et intérêts en fonction de l'issue des investigations en cours", a déclaré le groupe dans un communiqué. L'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan est soupçonné d'avoir organisé deux soirées d'ordre privé au Château de Versailles, en échange d'une convention de mécénat signée entre la marque au losange et l'établissement qui gère le château.

Des images qui avaient fait polémique

Une information judiciaire, confiée à plusieurs juges d'instruction du pôle économique et financier du tribunal de Nanterre en région parisienne, a notamment été ouverte "pour abus de biens sociaux, abus de confiance aggravés, faux et usage, blanchiment aggravé d'abus de biens sociaux (...)" pour des faits commis entre 2009 et 2020, avait annoncé jeudi le parquet.

La justice soupçonne une première fête à Versailles, organisée le 9 mars 2014, d'avoir eu lieu en l'honneur des 60 ans du patron déchu et non pour célébrer les quinze ans de l'alliance Renault-Nissan. Les images de cette soirée fastueuse à 530.000 euros avec musiciens, figurants en costume d'époque et feu d'artifice, avaient fait polémique lorsqu'elles avaient été révélées par le site de L'Obs.