L'audit interne lancé par Renault sur les éléments de rémunération de Carlos Ghosn, PDG du groupe français, a conclu "à leur conformité et à l'absence de fraude" concernant les années 2017 et 2018, a indiqué jeudi le groupe automobile dans un communiqué. "Conformément à la saisine initiale, la mission se poursuivra sur les exercices antérieurs", a précisé toutefois le constructeur français, à l'issue d'une réunion des administrateurs de la marque au losange.
"Il en sera rendu compte de la même manière dès la prochaine séance du Conseil d'administration", a expliqué Renault dans son communiqué. Cette réunion d'administrateurs, organisée au siège de Renault à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, visait selon Renault à faire un "point d'avancement de la mission de vérification des éléments de rémunération des membres du Comité exécutif du groupe".
La rémunération et les abus de bien social au cœur de la mission. Cette mission, menée selon Renault "par des experts internes issus de la Direction de l'éthique" de l'entreprise "assistés d'experts externes indépendants", avait été annoncée fin novembre par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Elle portera "à la fois sur les questions de rémunération et les questions d'abus de bien social, pour vérifier qu'il n'y a rien eu de difficile, de délicat que nous puissions trouver", avait indiqué Bruno Le Maire.
La réunion des administrateurs de Renault est intervenue alors que la justice japonaise devait rendre vendredi une décision sur l'avenir judiciaire du magnat de l'automobile, incarcéré au Japon depuis cinquante jours.